Accueil Chez nos confrères Un sommet Trump-Kim salué dans le monde entier (Le Figaro)

Un sommet Trump-Kim salué dans le monde entier (Le Figaro)

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North Korea leader Kim Jong Un and U.S. President Donald Trump shake hands at the conclusion of their meetings at the Capella resort on Sentosa Island Tuesday, June 12, 2018 in Singapore. (AP Photo/Susan Walsh, Pool)

RÉACTIONS – Le président américain Donald Trump et le dirigeant nord coréen Kim Jong-un ont signé un accord commun historique ce mardi 12 juin, à l’issue de leur rencontre à Singapour. Un sommet salué avec élan par la communauté internationale.

Le monde avait les yeux rivés sur Singapour ce mardi. Le sommet inédit entre Donald Trump et son homologue coréen Kim Jong-un s’est soldée d’une poignée de main historique et d’un accord commun de dénucléarisation de la péninsule coréenne, que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a invité à soutenir. «La mise en œuvre de cet accord et des accords passés, conformément aux résolutions afférentes du Conseil de sécurité, demandera de la patience et le soutien de la communauté internationale», a déclaré son porte-parole Stephane Dujarric dans un communiqué.

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«Un événement historique qui met fin à la Guerre froide»

La rencontre entre les deux dirigeants a amplement été saluée en Asie, en particulier par la Corée du Sud, elle aussi engagée dans un processus de paix avec sa voisine du Nord. «L’accord de Sentosa du 12 juin restera dans l’Histoire mondiale comme un événement ayant mis fin à la Guerre froide», s’est enthousiasmé le président sud-coréen Moon Jae-in, en référence à l’île de Sentosa à Singapour où a eu lieu la rencontre.

Principale alliée de Pyongyang, la Chine s’est félicitée de cette rencontre «d’égal à égal» entre Donald Trump et Kim Jong-un, constituant «le début d’une nouvelle ère». «La Chine s’en félicite et apporte son soutien. Il s’agit d’un objectif que nous avons espéré et pour lequel nous avons travaillé», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi. Partisane d’une dénucléarisation totale, la Chine préconise aussi la réconciliation entre les deux Corées «afin de résoudre les préoccupations de la Corée du Nord en matière de sécurité», a précisé le ministre, tout en rappelant le «rôle important et unique» de la Chine.

«Je soutiens ce premier pas vers une résolution d’ensemble des questions concernant la Corée du Nord», a déclaré le premier ministre japonais, Shinzo Abe, satisfait de voir la «dénucléarisation de la péninsule coréenne» consignée par écrit.

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De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov considère dans un communiqué la rencontre comme un «événement positif». Tout comme la Chine, la Russie préconise un dialogue avec la Corée du Nord.

Après les paroles, les actes sont attendus

La France a de son côté salué «une première étape» après la conclusion d’une déclaration commune entre la Corée du Nord et les États-Unis. La rencontre doit permettre «des progrès dans la sécurité et la stabilité de la péninsule coréenne et notamment doit permettre de travailler à l’instauration d’une paix durable», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors du compte rendu du conseil des ministres à l’Élysée. «On est au début d’un processus et évidemment la France souhaite y participer», a-t-il souligné.

Paris a toutefois appelé Pyongyang à respecter ses obligations internationales concernant ses programmes nucléaires et balistiques. «C’est une première étape, la Corée du Nord doit se conformer à ses obligations internationales et procéder au démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaires et balistiques. C’est là-dessus que la vigilance de la communauté internationale doit se concentrer», a conclu Benjamin Griveaux.

L’Union européenne a considéré le sommet de Singapour comme «une étape capitale et nécessaire» vers une dénucléarisation. «L’objectif ultime (…) demeure la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne», objectif qui «peut être atteint», selon la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a salué le document commun signé par Donald Trump et Kim Jong-un à Singapour et s’est dite prête à mener des opérations de vérification sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. «L’AIEA se tient prête à entreprendre toutes les opérations de vérification en RPDC (Corée du Nord) qui pourrait lui être demandé de conduire par les pays concernés, soumises à autorisation du conseil des gouverneurs de l’AIEA», a déclaré son directeur général Yukiya Amano dans un communiqué.

Le Royaume-Uni a aussi salué l’engagement de la Corée du Nord vers de la dénucléarisation. «Le sommet entre le président Trump et Kim Jong-un a été constructif, c’est une étape importante en direction de la stabilisation d’une région vitale pour la croissance économique mondiale», a dit le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, dans un communiqué lu par la première ministre Theresa May. «Il reste beaucoup de travail à accomplir et nous espérons que Kim poursuivra les négociations en vue d’une dénucléarisation vérifiable et irréversible», poursuit le message.

Bien moins enthousiaste, la Pologne s’est montrée inquiète quant aux réels effets de cette rencontre entre le président américain et «un dictateur cruel». «Historiquement, de tels accords avec des dictateurs se sont souvent mal terminés. Il s’est avéré que le dictateur poursuivait d’autres objectifs que la partie démocratique recherchant la paix. Ce fut le cas avec Hitler, avec Staline, lors de tentatives de s’entendre avec d’autres dictateurs» (…) J’espère que cette fois ce sera différent», a observé Jacek Sasin, chef du comité permanent du Conseil des ministres polonais.

La Norvège a estimé que les discussions entre la Corée du Nord et les États-Unis étaient positives, tout en rappelant que le plus gros du travail pour parvenir à la dénucléarisation restait à venir. «C’est maintenant qu’une très grande partie du travail commence», a estimé la ministre norvégienne des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide, selon qui «beaucoup reste à faire».

Source: http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/12/01003-20180612ARTFIG00228-un-sommet-trump-kim-salue-dans-le-monde-entier.php