Accueil Politique Vote des Burkinabè de l’étranger: la «bagarre» de l’UPC

Vote des Burkinabè de l’étranger: la «bagarre» de l’UPC

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Des militants UPCà l'ouverture du deuxième congrès de leur parti

Voici l’intégralité du discours prononcé par le président de l’Union du progrès pour le changement (UPC) et chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré, à l’ouverture du 2è congrès ordinaire de son parti qui se tient les 21 et 22 juillet à Ouagadougou.

«Alors que débutent les travaux de notre deuxième congrès ordinaire, notre pensée se tourne vers les lionnes et lions intrépides, vaillants combattants de notre cause commune, qui ont été rappelés à Dieu depuis le premier congrès de 2014. Ils nous ont laissés en héritage le simple amour de notre patrie et la volonté farouche de faire triompher la cause du vrai changement à travers notre parti. Leur souvenir demeure vivace en nous en ce jour si spécial pour notre famille politique.
En leur mémoire, je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence.

Mes chers camarades,
Mesdames et Messieurs,

Ce que je vois ici ce matin,
Ce que tout le monde, amis comme adversaires est obligé de voir ici ce matin,
Cette mobilisation gigantesque de lionnes, de lionceaux et d’anciens lions que rien ne semble ébranler ni émouvoir,
Cette communion militante d’hommes et de femmes venus des quatre coins et recoins des 45 provinces de notre cher Faso et de l’étranger, et dont la diversité se conjugue à la détermination pour faire triompher la cause du vrai changement,
Cette fraternité enthousiaste de combattants engagés et fidèles à notre grand parti, et dont la clameur de l’expression de joie résonne avec une tonalité si particulière dans cette enceinte majestueuse du Palais des Sports.
Oui, Mesdames et messieurs, ce que je vois ici ce matin, achève de me convaincre mais aussi de montrer à la face du monde, que l’UPC notre parti est bien vivant et que le lion est décidément le patron de la savane politique au Burkina Faso.
Alors que je prononce ces mots, défile dans mon esprit la liste des expressions moqueuses que certains esprits retors nous ont servi ces derniers temps : oui, le Lion est mort ! Oui le lion est édenté ! Oui le Lion est devenu hyène! Oui le Lion est fini!
Dangadé!
Qu’ils viennent voir ce qui ce passe ce matin au palais des sports de Ouagadougou!
Honneur et gloire à vous mes chers camarades pour cette mobilisation qui montre plus que tout discours que vous êtes plus que jamais prêts pour le combat du Vrai changement.
Honneur à vous jeunesse de l’UPC, nos lionceaux, fer de lance de notre combat, mobilisée et galvanisés aujourd’hui comme jamais pour le triomphe de la cause du vrai changement !
Honneur à vous femmes de l’UPC, nos braves lionnes, nos vaillantes combattantes, fidèles gardiennes de notre tanière, et dont la détermination nourrit depuis toujours les succès de notre grand parti.
Gloire à vous anciens de l’UPC, vous dont la fidélité, l’humilité et la sagesse guident nos pas !
Mes chers camarades,
Si vous êtes venus du Burkina profond, vous êtes aussi venus de l’extérieur, de Paris à Bamako, de Dakar à Abu Dhabi, d’Abidjan à Bruxelles, de Berlin à Niamey, de Libreville à Djedah, de New York à Montréal. Et j’en passe !
A vous tous chers camarades venus de l’extérieur, je souhaite un chaleureux retour au pays. La direction politique de notre parti salue votre engagement militant loin de la mère patrie. Grace à votre engagement, à votre combativité, le drapeau de l’UPC flotte dans les pays de la sous-région, ailleurs sur le continent africain en Europe, aux Amériques, dans la péninsule Arabique et en Asie. Le parti est fier de vous avoir comme ses ambassadeurs et n’aura de cesse de vous féliciter, de vous encourager pour l’engagement dont vous faites montre. Il se battra pour que votre contribution au développement de ce pays soit mieux reconnue et mieux valorisé. Mais surtout, il se battra avec vous pour que vos droits politiques soient reconnus et pour que le bulletin électoral tant attendu soit enfin glissé dans vos mains en 2020.
Sur cette question, tout le monde connait notre divergence avec le pouvoir actuel. Tout en proclamant haut et fort que les burkinabé de la diaspora vont voter, il multiplie les entraves subtiles, et invente les conditions pour que ce vote soit le plus minimal.
Le MPP a une peur bleue du vote des Burkinabè de l’étranger, surtout celui des nôtres en Côte d’Ivoire. Mais s’il y’a une seule bagarre que l’UPC doit mener, c’est cette bagarre-là, et nous la mènerons.
Mes chers camarades,
Mes très chers camarades,
Vous avez tous honoré votre parti. Que Dieu vous honore !
Je vous souhaite à tous un bon congrès à la hauteur des défis de notre pays, de vos attentes, de la renommée et de l’importance politique de notre parti. Et je vous souhaite, une fois les lampions éteints, un bon retour dans vos foyers respectifs.
Mes chers camarades,
Dans le combat que nous menons, nous ne sommes pas seuls.
Des partis frères venus d’autres pays, ont fait le déplacement pour nous soutenir. Et je tiens en votre nom à tous à leur souhaiter une chaleureuse bienvenue au Faso et à leur rendre hommage.
Je salue la présence parmi nous de mon frère et ami Cellou Dallein Diallo, Président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée, Chef de file de l’opposition de Guinée et Vice-Président de l’Internationale Libérale. Et de la délégation qui l’accompagne.
Je salue la présence parmi nous, de la délégation de l’Alliance pour la République du Sénégal (APR) conduite par notre frère et ami le Burkinabè d’adoption M. Mael Thiam, Vice-Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales, sur instruction du Président Macky Sall que je salue avec déférence.
Je salue la présence parmi nous de la délégation de l’Alliance des Mouvements pour l’émergence du Niger, conduite par son Président, mon frère et ami Omar Tchiana. A Omar et aux membres de sa délégation, je veux témoigner toute ma reconnaissance et toute mon amitié pour l’honneur qu’ils nous font en prenant part à ce congrès.
Je salue la présence parmi nous de la délégation du MNSD Nassara du Niger, dépêchée par mon frère et ami Seyni Oumarou empêché, et conduite par M. Ali Sabo, Vice Président du parti. Je l’en remercie et je demande à la délégation de transmettre à Seini tous mes sentiments de haute estime amicale et fraternelle et tous mes remerciements.
Je salue la présence parmi nous de la délégation du Modem Lumana, dépêchée par mon frère et ami Hama Amadou empêché, et conduite par l’honorable Issaka Issoufou, Vice président du parti et Président du groupe parlementaire. Je l’en remercie et je prie la délégation de bien vouloir transmettre à Hama tous mes sentiments d’amitié, toute mon admiration et tous mes encouragements dans le difficile combat politique qu’il mène actuellement.
Je salue enfin la présence parmi nous de la délégation du Parti Démocratique du Sénégal du président Abdoulaye Wade, conduite par son Secrétaire national aux Affaires Extérieures M. Tafsir Thioye que je retrouve avec plaisir. Au Président Abdoulaye Wade, père du Libéralisme en Afrique, à qui me lie des sentiments de respect filial, je dis merci d’avoir honoré ce congrès et je demande à la délégation ici présenté de bien vouloir lui réitérer mes salutations respectueuses.
Le Président du réseau libéral africain, l’honorable Stevens Moglapaka et le Chef de file de l’Opposition du Mali, mon frère et ami Soumaila Cissé, tous empêchés, nous ont envoyé des messages de soutien qui seront portés à votre connaissance tout à l’heure.

Mes chers camarades,
Mesdames et messieurs,

Notre famille politique, l’opposition démocratique et républicaine de notre pays est là ce matin. De la CFDC à la CODER, en passant par ceux qui ne sont membres d’aucune coalition, les partis avec lesquels nous cheminons dans l’opposition n’ont pas marchandé leur soutien. En votre nom à tous je les remercie du fond du coeur. Permettez-moi de faire une mention spéciale à l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) représenté par le Président Dicko Diamdioda et à qui nous lie une relation spéciale. Ensemble, et avec l’UPC dans la position de chef de file, nous jouons notre rôle de contre-pouvoir et de préparateur de l’alternance démocratique. Je les félicite pour leur engagement et la constance de leur position. Et je les remercie de contribuer chaque jour que Dieu fait à donner de la substance et de la valeur au travail de notre opposition.
Des partis membres de la majorité sont là aussi, à commencer par le premier d’entre eux, le MPP, que je salue avec courtoisie. Notre démocratie est civilisée. Par-delà nos différences et nos divergences nous n’oublions pas que nous construisons le même Burkina Faso, pour les mêmes générations du futur dont nous sommes les devanciers.

Mes chers camarades,
Mesdames et messieurs,

Des organisations de la société civile ont choisi de nous honorer de leur présence active. Hier comme aujourd’hui, leur rôle de sentinelle est nécessaire, pour aider les burkinabé à construire une gouvernance toujours plus vertueuse.
Enfin nos chefs coutumiers, nos gardiens de la tradition, sont parmi nous ce matin. Ils sont le début qui n’a pas de fin, les dépositaires de nos valeurs ancestrales, les garants de la pérennité de notre nation. En votre nom à tous, je leur remercie pour leur présence et je leur demande de transmettre nos salutations respectueuses à sa majesté le Mogho naba Baongho,Empereur du Mogho. A ces salutations, j’associe aussi sa majesté naba Guiguem Polé, roi du Zoungrantenga qui a dépêché ici une délégation pour le représenter.

Mes chers camarades,
Mesdames et messieurs,

Il y’a de cela huit ans, lorsque dans la semi obscurité d’un salon privé à Ouagadougou une quinzaine d’entre nous adoptions les textes de l’assemblée générale qui créait l’UPC, peu d’entre nous s’imaginaient à l’époque que nous ferions le chemin parcouru à ce jour.
De ce qui n’était qu’un groupuscule, nous avons, en moins d’une décennie, réussi à bâtir un parti politique fortement présent dans les 45 provinces du pays, riche d’élus nationaux et locaux, actif et respecté dans le débat démocratique, présent dans la sous-région et dans le monde, et qui est aujourd’hui la deuxième force politique de notre pays.
Ce succès, c’est à vous militantes et militants que nous le devons.
Je veux saluer ce mérite qui vous revient, et vous redire ici, que, aujourd’hui plus que jamais, je suis fier d’être votre Président.
Grace à vous l’UPC est devenu comme le feu du haut de la montagne.
Tu veux oh! Tu ne veux pas oh! Tu es obligé de le voir.
Les burkinabé ont suivi notre évolution et les différentes étapes de notre cheminement, de notre création à ce jour, des premières élections législatives de 2012 à aujourd’hui, en passant par le tumulte de l’insurrection et l’épisode des élections présidentielles de 2015. En tout temps, nous nous sommes efforcés d’agir en accordance avec nos valeurs, celle de la démocratie républicaine et en gardant à l’esprit notre objectif principal, celui d’apporter le vrai changement au Burkina Faso.
La vie de notre parti a été parfois tumultueuse, mais rien n’a pu ni nous ébranler, ni nous détourner de notre chemin.
Récemment, certains des nôtres, instrumentalisés par des puissances occultes, ont choisi de vendre leur mandat à nos adversaires, en espérant faire carrière dans un gouvernement qu’ils n’ont pas contribué à installer.
La trahison est hélas devenue une manière de dire bonjour en politique. Celle que nous avons connue, qui est semblable à celle que beaucoup de partis ici présents ont connues, nous l’avons vécue avec un mélange subtile de calme froideur, de déception contenue, et de détermination renforcée. Et nous avons pardonné!
C’est le lieu pour moi de féliciter et d’honorer tous ceux qui, en notre sein, ont préféré la fidélité à la félonie, l’honneur au déshonneur, et la constance au vagabondage politique.
Notre maison commune reste ouverte et tous ceux qui en font partie sont toujours les bienvenus!
Quatre années après notre premier Congrès statutaire, une nouvelle étape commence pour nous.
Aujourd’hui, Notre regard est désormais tourné vers l’avenir, car seul l’avenir compte.
Et l’avenir pour nous, ce n’est pas seulement l’avenir de notre parti. C’est aussi et surtout l’avenir de notre chère patrie le Burkina Faso

Mes chers camarades,
Mesdames et messieurs,

Notre congrès se tient dans un contexte national très particulier, celui de l’échec de ceux qui nous dirigent.
Alors que nous devisons dans cette enceinte, beaucoup de nos compatriotes dans les zones rurales crient famine, victimes d’une mauvaise saison pluviométrique et d’une politique agricole chaotique. En votre nom à tous Je leur exprime toute notre sincère compassion.
Arrivé au pouvoir dans les fourgons d’une insurrection qui a fait rêver notre jeunesse, les dirigeants du MPP sont en train de nous servir une gouvernance aux antipodes des aspirations qui ont nourrit le soulèvement de 2014.
Ils ont changé tous les maux que nous dénoncions, en pire !
Ils ont désacralisé l’Etat, en tombant malheureusement dans cette dérive qui consiste à confier les responsabilités de l’Etat, non pas à ceux qui ont de la compétence à revendre, mais plutôt aux copains qui ont la bonne carte politique.
Ils ont renoué avec leur arrogance d’antan, oubliant que tout a une fin, surtout le pouvoir !
Alors qu’on a attendait d’eux de l’imagination créatrice, ils se contentent finalement de terminer les projets initiés par l’ancien régime et la transition, tout en ayant du mal à reconnaitre les mérites de leurs devanciers.
Notre pays est de nouveau gangréné par la corruption, dont l’étendue et la propagation ont été facilitées par les marchés octroyés gré à gré à la faveur des PPP. Tout le monde a compris que le MPP ne cherche rien d’autre maintenant, qu’a se constituer un trésor de guerre sur le dos des contribuables, parce qu’il est convaincu que les burkinabé sont devenus des marchandises que l’on peut s’octroyer facilement en période électorale, à cout de billets de banque ou de sacs de riz.
Jadis havre de paix et de quiétude, le Burkina est aujourd’hui dans l’œil du cyclone de la terreur. Certes, le phénomène est mondial. Mais notre pays a cette particularité de faire désormais partie du ventre mou de la zone sahel. C’est la conséquence désolante d’un manque criard de leadership que nous n’avons eu de cesse de dénoncer et que nos partenaires au développement déplorent en silence.
Notre économie peine à démarrer, parce que nous n’inspirons pas confiance ni à nos opérateurs économiques, qui courent tous pour se réfugier dans les pays voisins, ni aux investisseurs étrangers, qui se demandent où nous allons. Cette méfiance est aggravée par la mauvaise gestion des relations sociales de travail, dont la conséquence immédiate est la multiplication des mouvements de grève, et la persistance d’une tension forte entre le gouvernement et les syndicats.
Si gouverner c’est prévoir, alors nous avons un gros problème.
On nous a vanté depuis 2016 les mérite d’un PNDES dont les gestionnaires nous annoncent chaque jour des milliards que personne n voit. Soit c’est faux, soit c’est quelqu’un qui empoche!
Nos libertés sont en danger car ce pouvoir voit des complots partout et n’hésitera nullement à utiliser soit la violence d’Etat, soit la fraude d’Etat pour se maintenir au pouvoir.
Sur ce dernier point, les discussions auxquelles nous avons participé au Kossyam avec toute l’opposition, et qui portaient sur le code électoral et le vote des burkinabé de l’étranger, nous ont laissé perplexes.
C’est clair, sous prétexte de moderniser notre système d’enrôlement, ce pouvoir est en train de mettre en place un système de fraude électronique. Il veut ramener le fichier électoral dans les ordinateurs de l’ONI, placé sous le contrôle du ministère de la Sécurité, dont le DG est nommé en Conseil de ministres, et où ne siège aucun commissaire de l’opposition.
Mais plus grave, ce pouvoir divise les burkinabé, oppose les catégories sociales aux autres, stigmatise certains de nos compatriotes et passe son temps à tout rejeter sur l’ancien régime dont eux-mêmes étaient les principaux ingénieurs.

Mes chers camarades,
Mesdames et messieurs,

Sous le règne du MPP, la réconciliation nationale est devenue pour le Burkina Faso une question posée et à résoudre. Je le dis comme je le pense, ce qui bloque dans cette affaire, c’est le manque de leadership de la part de nos plus hauts dirigeants, qui sont restés mentalement prisonniers de leur divorce d’avec le régime qui les a fabriqués.
Or il faut avancer; car le Burkina Faso est une chose trop importante pour nous tous, pour que son avenir soit esclave des querelles qui ne finissent pas et qui ne concernent pas les générations montantes.
La réconciliation, ce n’est pas un mot. C’est un comportement.
Ce pays n’a aucune chance s’il ne trouve pas la juste formule pour faire en sorte que la Vérité et la justice ouvre la voie à une réconciliation véritable.
Jamais sur cette question comme sur les autres, notre gouvernement n’a pensé un seul instant à inviter son opposition à un débat d’idées.
Et jamais le Président du Faso n’a sollicité l’avis du Chef de file de l’Opposition que je suis.
Mais parce que la question est importante, l’opposition, après avoir attendu vainement que le pouvoir du MPP s’assume et prenne l’initiative, a décidé de s’en saisir et indiquera bientôt le chemin qui lui semble adéquat, pour réconcilier le Burkina Faso avec lui-même. Elle le fera, parce qu’elle sait maintenant, qu’il est de son devoir de présenter une alternative aux burkinabé qui attendent vainement, sur cette question, comme sur tout ce qui touche à la vie de notre nation.
Mes chers camarades,
En choisissant le thème de notre congrès, notre parti se place résolument dans la perspective de cette alternative.
Parti du vrai changement, l’UPC se veut le moteur de cette alternative qu’attendent de leurs vœux tous les burkinabé.
Or cette alternative ne sera possible, que si nous conquérons le pouvoir d’Etat. Hors des palais présidentiels, nos projets resteront de simples idées. Une fois au palais, nos idées deviendront réalité pour le bonheur du Burkina Faso et des burkinabé.
C’est donc un nouveau combat qui s’annonce, dans lequel la direction politique sait pouvoir compter sur la détermination sans faille de tous.
C’est un combat rude, dans lequel l’adversaire ne nous fera pas de cadeau.
Il continuera à nous harceler!
Il continuera à chercher à nous diviser!
Il tentera de recruter des traitres en notre sein pour détruire notre parti!
Il usera de l’argent et des promesses de postes, pour appâter certains d’entre nous.
Mais il va échouer, car l’UPC n’est pas à vendre!
Dans tous les cas, nous devons être plus vigilants, plus alertes, plus engagés.
Dans le cadre de toute l’opposition, il est clair que nous devons passer à la vitesse supérieure. Après avoir observé ce pouvoir pendant plus de deux ans, et après lui avoir laissé le temps de montrer ce qu’il sait faire, il est grand temps de passer à une autre forme d’action.
Ce pouvoir a étalé ses carences. Peut-être que si on le secoue vigoureusement il va changer!
C’est pourquoi je lance un appel à toutes les forces démocratiques de notre pays, toutes les forces soucieuses de l’avenir de ce pays, afin qu’elles se mobilisent autour du CFOP, pour qu’ensemble, à travers les actions collectives de masse, nous fassions pression sur ce gouvernement, afin qu’il revienne sur le droit chemin.

Mes chers camarades,

Tout en participant au harcèlement de ce pouvoir, nous devons aussi nous préparer pour les futures échéances électorales.
C’est aussi ça la démocratie, et c’est ce qui explique le choix du thème de notre congrès.
Pour nous, aujourd’hui, les burkinabé ont grand besoin de paix, d’unité nationale, de sécurité et de progrès. C’est-à-dire d’un vrai changement !
Notre parti l’UPC a les atouts et la légitimité pour apporter ce vrai changement aux burkinabé.
D’abord, nous sommes par définition le parti du changement. Nous sommes nés pour le changement. Notre ADN, c’est le changement.
Ce changement, nous avons appris à nos dépens qu’il dépasse de loin la simple alternance. Lors du Forum que nous avons organisé en 2009, nous étions tous habités par une grande ambition, celle de réaliser l’alternance. En 2015, nous avons connu l’alternance. Mais où est le changement? Nulle part!
Ensuite, notre parti n’a jamais gouverné ce pays. Nos idées, nos solutions et notre savoir-faire n’ont pas encore été testés. Nul ne peut nous prendre à défaut pour telle fautes, tel crime ou tel vol. Nous n’avons aucun passif ! Alors je dis aux Burkinabé, il est temps d’essayer l’UPC pour voir!
Enfin, nous avons un positionnement unique sur la scène politique de notre pays, celui de pouvoir offrir une réconciliation véritable aux Burkinabé.
L’UPC notre parti n’a de problème avec personne. Nous avons certes des adversaires, mais nous n’avons aucun ennemi. Si demain les burkinabé nous accordaient notre confiance, ils peuvent se rassurer que nous n’aurons aucune difficulté à rassembler toutes les tendances politiques de notre vie nationales, ancienne majorité comme nouvelle majorité, partis politiques comme OSC, insurgés comme brulés, car hier nous étions avec les uns sur les barricades de l’insurrection, et aujourd’hui nous sommes avec les autres sur les barricades de la contestation républicaine.

Mesdames et messieurs les congressistes,
Mesdames et messieurs,

Il va de soi que nous ne pouvons pas réussir ce combat tout seul.
Cette conquête ne sera possible que si elle est collective. Nous avons donc besoins de partenariats solides et durables.
Ces partenaires, nous devons les trouver d’abord au sein de notre coalition, la Coalition des Forces Démocratiques pour un Vrai Changement, CFDC, à qui je renouvelle notre gratitude, pour le soutien constant qu’elle nous a toujours apporté.
Ces partenaires, nous les trouverons au sein de l’opposition dont nous sommes le chef de file. Je me réjouis de l’excellence des rapports que nous entretenons avec les partis membres du CFOP notamment ceux qui ont appartenu à l’ancienne majorité tels que le CDP, et l’ADF/RDA. C’est l’occasion pour moi de redire que les querelles d’anciens combattants ne nous intéressent pas. Ce qui nous intéresse, c’est comment sortit notre cher pays du chaos dans lequel il se trouve aujourd’hui.
Ces partenaires, nous les trouveront enfin en dehors de l’opposition. Il nous faut agir sans sectarisme aucun, et rassurer ceux qui ne sont pas de notre camp, que notre combat est mené pour le bien de tous les burkinabé.
C’est pour cela j’en appelle à la conclusion d’un pacte politique clair et fort, qui rassemblera autour d’une plateforme d’alternance, de réconciliation, de vrai changement et de progrès, toutes les forces politiques qui ont mal de voir notre pays aller à la dérive, sans exclusive, et sans ostracisme. Parce que notre patrie est en danger, nous devons surmonter nos égos, nos rancœurs, et nos égoïsmes. Nous devons mettre de côté nos contradictions secondaires, pour réunir nos énergies autour de la contradiction principale, celle qui oppose les partisans du réveil de notre pays aux partisans du déclin de notre pays.

Mes chers camarades,
Chers congressistes,

Ce congrès est une occasion unique, pour préparer notre grand parti à cette nouvelle étape de son combat.
C’est donc à vous qu’il appartient, ici et maintenant, de trouver les voies et moyens d’une victoire éclatante en 2020, porteuse de paix, d’unité nationale, de sécurité et de progrès.
Camarades membres du Bureau Politique national de l’UPC,
Camarades militants membres des structures du parti à l’étranger,
Mesdames et Messieurs les chefs et membres des délégations des partis amis venus de l’étranger,

Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques membres du CFOP,
Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques de la majorité,
Mesdames et Messieurs les représentants des partis et formations politiques,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de la société civile,
Mesdames et Messieurs les Représentants des missions diplomatiques, des organisations internationales
Autorités civiles, coutumières et religieuses,
Camarades congressistes,
Intrépides Militantes, militants et sympathisants du parti du Lion
Mesdames et messieurs,

Ce congrès est l’aboutissement d’un travail titanesque qui a impliqué tant d’énergies et de compétences.
Je voudrais saluer tous les membres du Comité d’organisation, dirigé par le camarade Sosso Adama, Secrétaire général national, pour leur sacrifice et leur dévouement.
Mes remerciements vont aussi :
– à nos amis de la presse, qui ne nous ont jamais marchandé leur disponibilité,
– aux forces de défense et de sécurité qui assurent la quiétude de notre rencontre
-aux sapeurs-pompiers de la ville de Ouagadougou,
-aux artistes qui ont créé l’ambiance de cette rencontre,
– à la jeunesse intrépide de l’UPC, qui fait vibrer toute la ville de Ouagadougou aux couleurs de l’UPC et qui m’a fait l’insigne honneur de m’escorter jusqu’en ces lieux!
– et à toutes les bonnes volontés qui nous ont apporté leur soutien pour la réussite de l’événement.
A vous tous ici présents, je redis que votre présence nous honore et nous rassure que nous sommes sur le droit chemin.
C’est sur ces notes pleines d’espoir qu’il me plait de souhaiter plein succès à nos travaux et de déclarer ouvert, le deuxième Congrès ordinaire de l’Union pour le Progrès et le Changement.
Je vous remercie!»