Ne dit-on pas que c’est dans les moments difficiles qu’on reconnait ses vrais amis ? Le peuple burkinabè qui traverse une situation sécuritaire difficile depuis 2015 peut compter sur un peuple frère et ami : la République Tchèque. Le vice-ministre de la Défense tchèque, Tomas Kopecny, accompagné d’une forte délégation militaire et diplomate est venu annoncer au gouvernement burkinabè de l’entier soutien sans faille dans la lutte contre le terrorisme. Il a fait part de cela au cours d’un cocktail qui a eu lieu le mardi 6 juillet 2021 à l’hôtel Laïco à Ouagadougou.
Selon le vice-ministre de la Défense tchèque, Tomas Kopecny, l’appui de son pays au Burkina Faso se fait essentiellement dans la formation des militaires dans le volet aérien (mécaniciens, technicien, opérateurs et pilotes) ; dans l’entretien et le suivi du matériel aérien utilisé ; dans le transfert technologie ; dans la coopération scientifique. Mieux, l’officiel tchèque a annoncé de bonnes nouvelles au ministre délégué de la Défense burkinabè, le Colonel-major, Aimé Barthélemy Simporé, et celui de la Sécurité, Dr Maxime Koné à savoir le renforcement de la force spéciale tchèque basée à Takuba dans le cadre de l’opération Barkhane. Cet effectif va passer de 60 commandos à 120 soldats. Ce chiffre est le plus grand nombre jamais déployé sur un terrain de combat.
Il explique que le forma actuel de la force Barkhane n’est plus adaptée à la situation relatives aux défis de la région et que c’est pour cela son pays est plus actif dans le cadre de Takuba qui requiert la présence de forces spéciales. Pour preuve, ces forces spéciales ont même été déployées sur les théâtres d’opérations les plus dangereuses que sont Afghanistan, Irak et sur le continent africain.
«Notre démarche se veut sincère et sans parapluie colonialiste car le Burkina Faso est un pays que nous aimons particulièrement. C’est un partenariat profond », a laissé entendre Tomas Kopecny qui est un fin connaisseur du Burkina Faso pour y avoir passé 7 ans. Il ajoute que la république Tchèque veut être plus active au Burkina Faso pour que la paix qu’il a connue en 2014 revienne pour le bonheur des Burkinabè.
En plus du volet militaire, l’appui de Prague à Ouagadougou va aussi porter sur la coopération sécuritaire et bilatérale, mentionne Tomas Kopecny.
Pour le nouveau ministre de la Sécurité, Dr Maxime Koné, ces différents appuis d’un pays frère sont des opportunités de plus dans cette situation sécuritaire difficile. A propos, il souligne que le Burkina Faso a besoin d’élargir le champ de ses « amis », d’alliés sincères pour l’accompagner. Il s’est particulièrement réjoui que l’Armée burkinabè va tirer profit de la grande expertise des forces spéciales tchèques. Mais avant que cela se réalise, le premier flic martèle que le Burkina Faso doit d’abord compter sur lui-même. Car, dit-il, cette lutte terroriste est d’abord l’affaire des Burkinabè.
Sans vouloir entrer dans les détails, à demi-mot, les forces spéciales tchèques pourraient former la nouvelle unité des forces spéciales burkinabè. Pour lui, les forces spéciales Tchèques peuvent combattre sur n’importe quel terrain de guerre et même la nuit, toute chose dit-il, qui représente des avantages comparatifs pour l’Armée burkinabè. Le nouveau ministre délégué à la Défense, le Colonel-major, Aimé Barthélemy Simporé a abondé dans le même sens.
En rappel, la coopération militaire et sécuritaire entre la république Tchèque et le Burkina Faso date de 2014.
Par ACS
