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Procès attaque poudrière de Yimdi au Burkina: douze obus saisis avec le sergent-chef Aly Sanou

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Façade du bâtiment de la justice militaire à Ouagadougou

Les agents enquêteurs de la gendarmerie burkinabè ont saisi, lors de la perquisition du domicile du sergent-chef Aly Sanou et de Ousmane Bilgo (son maçon) un lot d’armement dont douze obus, a constaté un journaliste de Wakat Séra, au cours de la présentation des pièces à conviction, lundi 3 avril 2017.

Au sixième jour du procès la cours a ordonné la présentation des pièces à conviction.

Selon la présentation faite devant le tribunal, les gendarmes ont saisi en plus des obus, neuf fusils kalachnikovs avec crosse en bois, un fusil kalachnikov PKMS, quatre kalachnikovs MKMS, un pistolet lance grenades, 41 chargeurs garnis de 30 cartouches, 1 297 cartouches de munitions, deux bandes de PKMS, huit housses de chargeurs et un gilet par balle.

Egalement, il a été saisi, un poste émetteur-récepteur, trois couteaux baïonnettes, deux tenues militaires terre du Burkina, un sac marin, deux tenues militaires spécifiques du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), un béret rouge avec macaron, un ceinturon US, une casquette TAP, un sac civil, un étui de couteau baïonnette et une caisse vide de munitions.

Ce matériel militaire, selon le parquet était enfouit dans une fosse septique.

Le sergent-chef Aly Sanou a reconnu ce lot de matériel mais indique que certains objets, tels que son passeport burkinabè, une montre, une ceinture de marque Timberland et de l’argent (environ 22 000 F CFA), saisis ne figurent pas parmi le scellé.

A la suite des différents manquements soulevés par la défense, Me Ouattara soutient qu’il y a « des zones d’ombre dans ce dossier » dit de Yimdi, qui les « inquiètent ».

« Quand vous présentez un scellés et dans ce scellés il y a des objets qui ne font pas parti du scellé et qui se retrouve dedans, ça pose un problème », a-t-il affirmé.

Dans ce procès « il n’y a que des déclarations. Aucun moyen matériel. Je prends les communications téléphoniques, l’Etat a les moyens de sortir les numéros » qui ont servi à communiqué. « Je sais qu’il les a, pourquoi il ne les communique pas ? », a fait constater l’avocat du sergent-chef Aly Sanou.

Par ailleurs, la journée de ce lundi a été, également, consacrée à l’audition des témoins, dont cinq pour le parquet et un pour la défense.

Après le témoin l’adjudant-chef Bazoumboué Bado qui ne reconnait pas avoir parlé avec l’ex-RSP Issaka Ouédraogo (accusé) quand il s’est rendu au camp Lamizana pour réintégrer son arme, ça été le tour du chef de poste de la poudrière de Yimdi l’adjudant-chef Bernard Samandoulgou de se présenter à la barre.

Il affirme que quand il a « su qu’il y avait des gens dans les herbes, (il a) donné l’ordre de tirer. Mais les assaillants ont anticipé et ont tiré à la rafale durant huit minutes ».

Il dit n’avoir « pas fui » comme l’ont dit des accusés. « C’est un repli tactique », confie-t-il.

L’adjudant-chef Bernard Samandoulgou a « décroché » pour aller à un poste de la gendarmerie, demander « à ce qu’on actionne l’unité antiterroriste de la gendarmerie. « Le capitaine que j’ai eu m’a dit qu’il ne peut pas l’actionner », a affirmé le chef de poste de la poudrière de Yimdi l’adjudant Samandoulgou.

Les différents témoignages à charge ont été rejetés par les accusés.

L’audience a été suspendue à 17h00. Elle se poursuivra demain mardi 4 avril avec le réquisitoire et les plaidoiries.

Daouda ZONGO