Accueil A la une Affaire mosquée à Pazzani: le terrain litigieux cédé à la communauté musulmane

Affaire mosquée à Pazzani: le terrain litigieux cédé à la communauté musulmane

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Mosquée de Pazzani démolie (ph. d'archives)

Le gouvernement a cédé le terrain de la mosquée de Pazzani qui avait été démolie par un particulier qui se réclame être le propriétaire, à la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) à l’effet de permettre la réalisation de toute infrastructure ou toute activité en faveur de la communauté islamique, selon un communiqué de son Service d’information ce jeudi 6 mai 2021.

« Depuis octobre 2020, une crise née de la démolition d’un édifice religieux à Pazzani situé dans l’arrondissement 09 de la commune de Ouagadougou, suite à l’exécution d’une décision de justice, affecte le climat social. A l’origine entre deux individus, la crise a par la suite eu des répercussions au sein de la population », lit-on dans le texte du Service d’information du Gouvernement (SIG) qui ajoute que « cette situation a amené le gouvernement à prendre des mesures conservatoires à l’effet de préserver la paix et la cohésion sociale ».

Selon la note, l’évolution de la crise ayant permis au gouvernement de mieux cerner les circonstances dans lesquelles celle-ci a éclaté et les enjeux qui l’entourent, le gouvernement décide de ce qui suit : « L’expropriation du terrain litigieux pour cause d’utilité publique ; l’attribution dudit terrain à la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) à l’effet de permettre la réalisation de toute infrastructure ou toute activité en faveur de la communauté islamique et la cession d’un autre terrain à Monsieur OUEDRAOGO Jacques, attributaire légal du terrain litigieux, en guise de compensation ».

Le gouvernement appelle « chaque Burkinabè au respect strict de la législation et de la règlementation en matière foncière quel que soit le motif invoqué » et invite surtout les belligérants « à la retenue et à la responsabilité individuelle de chacun afin que la paix et la cohésion sociale soient préservées en toute circonstance ».

Par Bernard BOUGOUM