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Burkina: sept «malfrats» dont un militaire radié aux arrêts avec des crânes humains

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Des présumés malfrats

La Police burkinabè, à travers son service régional de police judiciaire du Centre, a mis aux arrêts, courant juin 2021, un réseau de sept «malfrats» dont un militaire radié, qui avaient en leur possession des crânes humains, selon le commissaire principal Sayibou Galbané, face à la presse ce mardi 13 juillet 2021 à Ouagadougou.

Ils sont sept présumés malfrats à être interpellés, à la suite d’une enquête, et seront bientôt devant le juge pour répondre de leurs actes. Un membre du réseau est toujours en cavale et les investigations se poursuivent, a dit le chef de service régional de police judiciaire du Centre, le commissaire principal Galbané, qui déclare que ces individus sont «spécialisés dans les vols à main armées dans les domiciles, les bureaux de change, les boutiques Orange Money, les alimentations et les maquis».

Ce réseau a comme leader un ancien membre des forces armées, un récidiviste. «En février 2020, (il) a été interpellé par le commissariat de Boulmiougou et remis à la gendarmerie pour acte de grand banditisme. Déféré par la gendarmerie, il a été mis en liberté provisoire en mai 2020. En août 2020, il a été déféré par la Brigade de recherche et d’investigation criminelle pour les mêmes faits de grand banditisme avant d’être libéré provisoirement en octobre 2020», a fait savoir le chef de service régional de police judiciaire du Centre.

Le commissaire principal de police Sayibou Galbané

Il a été saisi entre leurs mains «deux crânes humains, un pistolet automatique, deux chargeurs de pistolet automatique dont un garni de 12 munitions, un paquet de minutions contenant 18 cartouches de calibre 7,65 mm, cinq motocyclettes et une somme de 830 000 F CFA», informe la police.

Ce groupe de «malfrats» qui évolue sur des motocyclettes et opère avec usage d’armes à feux, est bien organisé, car ayant «une cellule de renseignement, de détection et d’identification des cibles; une cellule opérationnelle d’intervention et une cellule d’approvisionnement en armes et munitions et d’écoulement des produits du vol». Il a, à son compteur, plusieurs cas de vols à main armée commis dans la ville de Ouagadougou.

Leurs derniers cas de vol avant leur arrestation remontent au mois de juin 2021. Ils ont attaqué un gérant de boutique derrière le CSPS de Dassasgho et ont emporté 150 000 F CFA. Un autre boutiquier dans le quartier Borgho, a été aussi une de leurs victimes et a été dépossédé de la somme de 150 000 F CFA également. Le tout dernier forfait a été commis le 15 juin 2021, sur un entrepreneur qui revenait de sa ferme. Ils ont soutiré 8 000 000 F CFA qu’il avait sur lui.

Des crânes humains

Au cours de l’enquête, il est ressorti «des fichiers audio de leurs téléphones portables (…) que le groupe s’adonnait également à des pratiques occultes», a affirmé le commissaire principal de police Sayibou Galbané qui a déclaré devant la presse que ces «malfrats» ont profané une tombe et y ont extrait deux crânes humains, à Zounghou dans le Ganzourgou (Plateau Central). «Interrogés, les membres de ce groupe reconnaissent avoir exhumé des restes humains pour accomplir des sacrifices afin de devenir riches et puissant. Les recherches ont permis de retrouver ces restes humains qui seront remis à leurs parents», a poursuivi le chef de service régional de police judiciaire du Centre qui a laissé entendre qu’ils ont déjà envoyé un crâne à l’extérieur et étaient en attente d’un crâne d’un bébé.

La tombe qui a été profanée est une fosse commune de deux personnes qui ont été lynchés, selon la police.

Le commissaire principal de police Galbané appelle, une fois de plus, les populations à la collaboration avec les forces de sécurité en appelant le 17 pour la police, le 16 pour la gendarmerie et le 1010 pour le Centre National de Veille et d’Alerte (CNVA) afin de contribuer à la sécurisation des biens et des personnes.

Par Daouda ZONGO