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Ils volaient et trafiquaient les numéros de série des engins à Ouagadougou et à Yako

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La Police Nationale a mis aux arrêts cinq présumes malfrats d’un même réseau spécialisé dans le vol, le recel et la falsification de numéros de série d’engins dans les villes de Ouagadougou et de Yako, déclare un communiqué du service d’information de l’institution policière, ce vendredi 31 mars 2023.

La Police Nationale, à travers son Commissariat de l’Arrondissement N°2 de la ville de Ouagadougou, a démantelé un réseau de présumés malfrats et a mis aux arrêts cinq de ses membres. Certains membres de ce groupe sont en cavale, affirme la note de la police.

Spécialisé dans le vol, le recel et la falsification de numéros de série d’engins dans les villes de Ouagadougou et de Yako, ce réseau «avait mis en place une organisation qui lui permettait de mener tranquillement ses activités illicites», fait savoir la police, déclarant qu’ «il s’était subdivisé en trois sous-groupes avec des rôles bien définis».

«Les membres du premier sous-groupe étaient chargés de voler les engins», selon la police qui souligne qu’ «ils sillonnaient les artères de la ville en passant notamment devant les restaurants ou maquis et dès qu’ils repéraient un engin abandonné dont le propriétaire ne prêtait pas attention, ils s’en accaparaient et disparaissaient dans la nature».

Ce sous-groupe, après leur forfait, «passait la main aux membres du second sous-groupe qui excellaient en mécanique». «Ceux-ci étaient à leur tour chargés de récupérer les engins volés, de les déposer dans leurs ateliers pour ensuite procéder à la modification des numéros de série, au changement des cadres, blocs-moteur et couleur des engins», poursuit le communiqué.

Et c’est le troisième sous-groupe qui se chargeait de l’écoulement «des engins «retapés» à un prix variant entre 150.000 et 200.000 FCFA selon la qualité». «Ils procédaient alors à leur vente en prenant soin d’établir de faux certificats de mise en circulation. Certaines motos étaient convoyées en province dans les sites aurifères ou dans certains pays voisins. D’autres par contre étaient à nouveau utilisées par eux-mêmes pour leurs opérations», explique la police.

A la suite de leur arrestation, les enquêteurs ont saisi plusieurs objets entre leurs mains. Il s’agit, notamment, «d’une dizaine de motos, des blocs de motos, des tuyaux d’échappement, des réservoirs, des coffres et plusieurs autres pièces détachées de motos».

La Police Nationale qui réitère ses remerciements à la population pour sa collaboration, l’invite, encore une fois, à rester vigilante et à poursuivre la dynamique de la dénonciation en signalant tout cas suspect aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

Par Wakat Séra