Accueil Monde Accord  Mali-Wagner: la mise en garde de l’ex rébellion AZAWAD 

Accord  Mali-Wagner: la mise en garde de l’ex rébellion AZAWAD 

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Un membre de la protection rapprochée de Touadéra, de la société russe Sewa Security, à Berengo, en Centrafrique, le 4 août 2018 FLORENT VERGNES AFP

L’ex rébellion malienne à dominance Touareg, la Coordination des mouvements de l’AZAWAD a mis en garde les autorités maliennes de la Transition contre toute signature d’accord avec la société de sécurité privée russe Wagner, en appelant la junte à reconstituer l’Armée et non à s’en remettre à des « milices ». Le groupe dit tenir l’Etat malien pour responsable de ce qui adviendra si celui-ci venait à signer cet accord.

L’ex-rébellion malienne rejette tout accord avec le groupe russe Wagner.

La Coordination des mouvements de l’AZAWAD, signataire en 2015 d’un accord de paix avec le gouvernement malien, a exprimé dans un communiqué, son opposition à l’éventuelle signature d’un accord entre les autorités de la Transition et la société de sécurité privée russe Wagner.

Pour la Coordination, « la priorité pour la stabilité du Mali est d’aller rapidement à la mise sur pied de l’armée reconstituée, conformément aux dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation ».

L’ex rébellion du Nord malien a fait part de sa crainte que des « populations civiles déjà meurtries et fragilisées par une décennie de crise ne paient le prix de l’utilisation des mercenaires du groupe Wagner connus pour leurs graves violations de droits de l’homme dans les pays où ils sont déployés ».

La Coordination des mouvements de l’AZAWAD a dit « condamner et s’opposer fermement à tout usage des milices quels que soient leur nature et le motif qui les sous-tend ».

En outre, elle « tient entièrement l’Etat malien pour responsable de ce qu’il adviendra s’il s’exécutait malgré tout ».

Depuis environ une semaine, des informations font état d’échanges entre les militaires au pouvoir à Bamako et la société russe Wagner sur la possibilité de conclure un contrat qui permettrait de déployer un millier de paramilitaires russes au Mali moyennant des finances, pour former les forces armées maliennes et protéger les dirigeants.

Ce supposé contrat a suscité maintes réactions, notamment la France et l’Allemagne, qui sont militairement présentes au Mali. Ces deux pays se sont opposés à cet accord, expliquant que celui-ci serait incompatible avec leurs engagements pris dans ce pays sahélien.

Siaka CISSE (Stagiaire)