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Affaire Thomas Sankara: le procès ne sera pas retransmis en direct sur les ondes

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Les membres du comité d'organisation du procès Thomas Sankara

Le comité d’organisation du jugement de l’affaire Thomas Sankara, a fait savoir que le procès tant attendu par l’opinion nationale et internationale ne sera pas retransmis en direct sur les ondes, évoquant une disposition légale qui interdit les prises de sons et vidéos lors des audiences, face aux journalistes ce jeudi 7 octobre 2021.

Les membres du comité d’organisation du procès du père de la révolution burkinabè et de ses douze compagnons ont rencontré les hommes et femmes des médias au ministère de la Défense nationale pour leur faire part des informations concernant l’audience de la chambre de première instance du Tribunal militaire qui a été délocalisée dans la salle des banquets de Ouaga 2000.

L’audience est publique et débutera à partir de 9H00 heure locale et GMT. Et pour cela, un ensemble de consignes ont en effet été édictées par le parquet pour, dit-il, « permettre au public d’assister aux audiences et à la presse de faire son travail en toute sérénité ».

La demande de certaines organisations civiles pour que le procès soit retransmis ne sera pas satisfaite car des dispositions légales ne permettraient pas cette requête. Le parquet militaire a rappelé que l’article 314-5 du Code de procédure pénale « interdit tout appareil d’enregistrement ou de diffusion sonore, de caméras de télévision ou de cinéma et d’appareils photographiques ou similaires ». Mais, « exceptionnellement, le président de la chambre, sur réquisition du procureur général, peut autoriser l’emploi d’un des moyens cités ci-dessus », complète la loi.

Pour un bon déroulement du jugement qui intervient 34 ans après l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, un ensemble de consignes a été donné sur les plans sécuritaire, sanitaire et médiatique. Toute personne désireuse d’assister aux audiences est invitée à respecter scrupuleusement les consignes établies.

Il s’agit entre autres du port obligatoire des masques à l’intérieur de la salle et de l’observation de la distanciation sociale. La circulation autour de la salle des banquets sera perturbée. Il y aura des fouilles pour interdire l’accès à la zone et à la salle. Le franchissement des barrières sera conditionné par la présentation de pièces valables. Les appareils électriques ne sont pas autorisés dans la salle.

Ensuite, le port des pagnes, des casquettes, des foulards, des banderoles, des pancartes, des tee-shirts, à l’effigie d’une victime ou une partie au procès sera interdit. Même à proximité des barrières installées autour du lieu du procès.

Pour le public, pour ceux qui n’auront pas de badges, l’entrée au site et à la salle sera conditionnée par la présentation de la Carte d’identité burkinabè (CNIB).

En tout, selon le comité d’organisation du procès Thomas Sankara, il est prévu 100 sièges pour les journalistes dans la salle. Les journalistes sont autorisés à faire des prises de vue 15 minutes avant le début du procès tout au long de l’audience.

Par Bernard BOUGOUM