Accueil Economie Assemblées Annuelles de la BAD 2019: Abidjan en attendant Malabo

Assemblées Annuelles de la BAD 2019: Abidjan en attendant Malabo

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Les animateurs de la conférence de presse d'avant AA 2019 (Ph. BAD)

En prélude aux Assemblées annuelles (AA) 2019 de la Banque africaine de développement (BAD) prévues du 11 au 14 juin 2019 à Malabo en Guinée équatoriale, des responsables de la Banque ont rencontré une trentaine de journalistes le vendredi 31 mai. Face aux hommes et femmes de presse venus de plusieurs pays de l’Afrique, ces hauts cadres de la Banque, dont le secrétaire général de la Banque, Vincent Nmehielle, le vice-président chargé du secteur privé et de l’industrialisation, le vice-président chargé du service institutionnel, Mateus Magala Pierre Ghislain, l’économiste en chef, Célestin Monga, tout en rappelant le rôle phare de développement du continent noir qui est celui de l’institution présidée par Akinwumi Adesina, ont décortiqué le thème de ces AA qui se focalise sur l’intégration régionale.

L’économiste en chef à la BAD, Célestin Monga (à droite) (Ph. BAD)

L’intégration régionale, une des cinq grandes priorités stratégiques de la Banque africaine de développement et qui se niche naturellement dans les priorités de l’institution, en l’occurrence les HIGH 5 «éclairer l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique». Plus qu’un simple axe de travail, l’intégration régionale constitue donc un pilier fondamental sur lequel repose l’architecture de développement de l’Afrique mise en place par la BAD. C’est ainsi qu’à travers les infrastructures routières, les télécommunications, l’énergie, conjuguées avec les échanges commerciaux et l’intégration financière, la Banque impulse à l’intégration régionale, un souffle dont la force pousse au quotidien, la consolidation de la libre circulation des personnes et des biens. «Intégrer l’Afrique est notre ADN depuis la création de la BAD en 1964», ont rappelé les animateurs de la conférence de presse modérée par Victor Oladokun, le directeur du département de la Communication et des relations extérieures de l’institution au cœur des économies, et, de façon générale, de ka vie des populations africaines dont elle lutte pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Des journalistes venus de plusieurs pays africains ont partagé leurs préoccupations avec la BAD (Ph. d’illustration BAD)

Sensibiliser davantage les donateurs qui renflouent le Fonds africain de développement (FAD), deuxième pilier de la BAD et qui est consacré aux pays démunis à qui il fait des dons ou prête de l’argent à des taux de remboursement très faibles pouvant atteindre 0% en pleine reconstitution; le soutien de plus de 60 millions de dollars US à la mise en place du secrétariat de la Zone de libre échange continental (Zlec) fraîchement entrée en vigueur le 30 mai 2019; détruire la peur de l’intégration dans certains pays et au niveau de leurs dirigeants; renforcer le rôle et la place du secteur privé dans le développement de l’Afrique; mettre l’accent sur la transformation et l’industrialisation en Afrique; sont autant d’acquis mais également de défis pour la BAD qui, se servira une fois de plus de ses AA pour réfléchir sur le chemin parcouru et prendre les décisions idoines pour le développement de l’Afrique. Ainsi, les «soldats» de la Banque pourront fourbir davantage leurs armes dont les plus incontournables dans la guerre contre la pauvreté de l’Afrique sont: fournir des connaissances, apporter une assistance technique et prêter de l’argent.

Par Morin YAMONGBE à Abidjan