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Burkina: des officiers de police mécontents de leur rémunération

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Des officiers de police burkinabè mécontents de leur rémunération qu’ils considèrent en deçà de ce que touchent leurs subalternes, ont donné de la voix, dans la matinée de ce lundi 23 décembre 2019, devant le ministère en charge de la Sécurité, à Ouagadougou.

Réunis en nombre devant le ministère burkinabè de la Sécurité intérieure, ces officiers de police disent être venus pour rencontrer leur premier responsable, Ousséni Compaoré, dans le but de savoir où se trouve leur dossier, que le gouvernement avait pris l’engagement, en mars 2019, de résoudre en deux mois.

Ces officiers estiment qu’ils sont lésés dans leur droit, à la suite de l’adoption de la loi 027. Selon eux, cette loi crée une inégalité salariale entre les assistants, les officiers sortis de l’école à partir de 2018 et leurs supérieurs. «Jusqu’à présent nous touchons notre salaire sur la base de la loi 045, pourtant elle a été abrogée, mais du point de vue administratif, on nous met dans la loi 027, on nous attribue des galons, des corps que nous même nous ne connaissons pas puisqu’il n’y a pas de document concret qui dit que tu es dans tel corps ou pas», s’est exprimé un des officiers plaignants sous l’anonymat.

«On ne peut pas comprendre qu’un subalterne touche plus qu’un gradé. Ça n’existe nulle part. Nous demandons qu’on nous remette dans nos droits», a-t-il dit prévenant que «si le ministre fuit le dialogue, les conséquences peuvent venir après». Les officiers concernés par cette situation, au nombre de 1 500 à 1 800, souhaitent savoir où se trouve le blocage, en ce qui concerne leur dossier, pour qui une «commission conduite par un magistrat» a été mise en place et qui a proposé «un arrêté spécial».

L’officier qui s’est exprimé sous l’anonymat, a par ailleurs demandé des excuses à la population, vu que c’est la période des fêtes et qu’elle a besoin d’eux. «Nous voulons vraiment demander des excuses à la population, qu’elle nous comprenne, parce que nous aussi nous avons des familles à nourrir. Nous voulons sécuriser les fêtes en paix. C’est nous qui sommes censés faire les programmes des carrefours pour que nos éléments puissent faire le jalonnement pour assurer la fluidité de la circulation», a-t-il conclu, souhaitant la résolution de leur problème.

Par Daouda ZONGO