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Burkina: des syndicats dénoncent une « remise en cause des acquis des travailleurs »

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Les représentants de la CGT-B et de la CSFP pendant la conférence de presse

 La Coordination des syndicats de la Fonction publique (CSFP) et la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) ont estimé, au cours d’une conférence de presse ce 28 juin à Ouagadougou, que les recommandations de la conférence nationale sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique de l’Etat « remettent en cause les acquis démocratiques et sociaux des travailleurs».

La Coordination des syndicats de la Fonction publique (CSFP) et la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) n’ont pas pris part à la conférence nationale sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique de l’Etat. Mais elles ont tenu à se prononcer sur les recommandations de cette conférence qu’elles ont appelée « vaste marché de dupes ».

Ces syndicats reprochent aux organisateurs de n’avoir pas pris en compte leur proposition de « reconsidérer le format de la rencontre ou tout au plus son contenu ». Aussi, ils trouvent que les recommandations issues de la conférence « remettent en cause les acquis démocratiques et sociaux des travailleurs ». A ce titre, ils ont cité les recommandations qui suggèrent la relecture de la loi 045-60/an du 25 juillet 1960 portant réglementation du droit de grève des fonctionnaires et agents de l’Etat, celles qui proposent de « réorganiser et encadrer par des dispositions législatives le système de rémunération des agents publics y compris leur mécanisme de révision », l’« imposition de tous les revenus conformément à la loi, notamment l’application de l’IUTS sur les indemnités »…

La position de la Coordination des syndicats de la Fonction publique (CSFP) et la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B), à les en croire, est que « la seule alternative pour évoluer sur les questions salariales des agents publics réside dans l’examen par le gouvernement de la plateforme minimale de la CSFP ». Elles ajoutent que « toute autre manœuvre ne peut qu’annoncer, à plus ou moins long terme, une détérioration généralisée du climat social dans les secteurs publics ».

Par Boureima DEMBELE