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Burkina: la crise à la Commission électorale préoccupe Ablassé Ouédraogo

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Dr Ablassé Ouédraogo, (milieu), président de la CODER

Depuis un certain temps, une crise bloque la bonne marche de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont le renouvellement de bureau se fait toujours attendre. Dans cet écrit, le président du parti burkinabè Le Faso Autrement, Dr Ablassé Ouédraogo, propose une sortie de la crise liée justement aux renouvellement des membres de la CENI dont la convocation au Conseil constitutionnel, lundi dernier, pour leur prestation de serment, a été reportée, à une date ultérieure, pour dossier mal constitué.

Proposition du parti le Faso Autrement pour une sortie de la crise liée au renouvellement des membres de la CENI

Le Burkina Faso est notre bien commun. Il est notre dénominateur commun. Et il n’y a pas deux (2) Burkina Faso sur cette planète des hommes. C’est ce qui fait que la préservation de la paix, de la sécurité, du vivre ensemble et de la cohésion sociale dans notre pays nous incombe à tous. Et l’on comprend alors aisément le slogan rassembleur du parti Le Faso Autrement « Tous pour un et un pour tous », tiré de cette réalité triviale.

Le contexte dans lequel vit notre pays est marqué par deux priorités essentielles qui s’imposent à tous les Burkinabè patriotes, à savoir le besoin de réconciliation nationale et l’exigence de sécurité pour donner un avenir rassurant à notre cher et beau pays. A cela il faut ajouter les autres défis existentiels auxquels sont confrontés les Burkinabè, notamment dans l’éducation, la santé et l’alimentation.

De ce constat donc, acceptons que, malgré nos différences, nos divergences de vues et nos querelles plus ou moins justifiées, nous devons nous concentrer tous unis autour du Président du Faso, SEM Roch Marc Christian KABORE, pour la construction de l’unité  nationale et d’une nation forte à travers la réalisation de la réconciliation nationale inclusive, sincère et ouverte,  et pour  la défense du territoire national, actuellement  attaquée de toutes parts par les terroristes.

Ainsi, il est facile de comprendre qu’en dehors de ces deux priorités sus-citées sur lesquelles tout  doit être concentré pour sauvegarder le pays, tout le reste y compris l’organisation d’élections, devient futilité. En effet, on ne peut parler d’élections que quand on a un territoire où règnent la paix, la sécurité, la stabilité et la confiance.

De ce qui précède, la crise institutionnelle inutilement provoquée à la CENI pourrait trouver une solution qui sauvegardera la dignité et l’honneur de tous les acteurs dans la conservation en l’état de l’équipe en place jusqu’à l’organisation des élections municipales de 2022. Il s’agira d’une prorogation du mandat de la CENI actuelle en tenant compte des dates de l’organisation des prochaines élections municipales de 2022.

Cela permettra une réécriture dans la sérénité du Code électoral en tenant compte des réalités que nous vivons et la désignation de commissaires qui ne feront pas l’objet de récusation comme c’est le cas dans toutes les composantes actuellement. En l’espèce, il s’agit de régler les litiges qui sont instants dans les composantes et dans l’Institution.

Du blocage actuel, tout le monde devrait comprendre que ce n’est pas la chefferie traditionnelle et coutumière qui est ici mise en cause, mais la personne du Sao Naaba, Dimsongdo Bonaventure Ouédraogo, qui est personnellement marquée, comme l’illustre une vidéo qui circule sur la toile et qui ne peut pas sauver l’intéressé, lui-même. Au plan de la légitimité, il est en droit d’être Commissaire et même Président de la CENI, mais au plan moral, ce n’est pas tenable, surtout en tant qu’Autorité morale de premier plan.

En définitive, cette solution de compromis a l’avantage de sauvegarder le Burkina Faso dans cette situation particulièrement difficile que nous vivons et de sauver notre démocratie d’un recul dommageable.  Tout le monde en sort gagnant et personne n’est perdant en attendant d’autres réformes plus adaptées pour le bon fonctionnement de la démocratie au Burkina Faso.

« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National