Accueil A la une Burkina: la gestion de la Covid-19 a été émaillée « d’incidents regrettables » (Premier ministre)

Burkina: la gestion de la Covid-19 a été émaillée « d’incidents regrettables » (Premier ministre)

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Une vue de l'Hémicycle burkinabè ce 20 mai 2021

Le Premier ministre burkinabè, Christophe Joseph Marie Dabiré, a reconnu ce jeudi 20 mai 2021, face aux députés à qui il a fait un exposé sur la situation de la nation de 2015 à 2020, que la gestion de la Covid-19 a été émaillée « d’incidents regrettables ».

La lutte contre la Covid-19 dans l’ensemble de ses axes a coûté au pays « 391 milliards FCFA », selon le chef du gouvernement burkinabè, Christophe Dabiré qui a noté que ce plan prend en compte la réponse sanitaire ainsi que la couverture des mesures sociales et de relance économique annoncées par le chef de l’Etat, dans son adresse à la Nation, le 02 avril 2020.

« Je reconnais avec vous que la gestion de cette pandémie a été très difficile, aussi bien pour le Gouvernement, que pour tous les Burkinabè. Elle a été émaillée d’incidents regrettables », a affirmé le chef du gouvernement exposant la situation de la vie de la nation après les 100 jours de la réélection du président Roch Marc Christian Kaboré.

Toutefois, a-t-il relevé, « le Burkina Faso a réussi à sauvegarder l’essentiel, lorsque l’on considère les indicateurs de l’évolution de la maladie ici et ailleurs », estimant que « les résultats positifs réalisés à cette étape sont à mettre à l’actif de l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre cette pandémie ».

« Ils se sont investis. Ils se sont sacrifiés. Certains ont été contaminés. D’autres ont même perdu la vie. Je leur rends un hommage mérité », a dit M. Dabiré qui s’est réjoui de ce que le peuple burkinabè « ait accepté d’appliquer les mesures-barrières et les restrictions de liberté décidées par le Gouvernement ».

Toutefois, a-t-il rappelé, « la COVID-19 n’est pas derrière nous ». C’est pourquoi, il a demandé aux populations de poursuivre leur mobilisation pour le respect des mesures-barrières et se préparer à la vaccination sur laquelle le gouvernement se prépare pour la phase d’introduction au pays.

Sur ce sujet, Christophe Dabiré a laissé entendre que prenant appui sur la longue et riche expérience en matière de vaccination du Burkina Faso, un plan national de déploiement de l’opération a été élaboré à cet effet. « Ce document fait le point de la logistique disponible et des capacités de notre système de santé à gérer le processus lié à la particularité de ces vaccins », a-t-il soutenu.

Le document définit également « les populations cibles à prioriser et la communication à entreprendre, afin de favoriser une adhésion volontaire et massive à la campagne », a-t-il ajouté.

Pour faire face à la pandémie de la Covid-19, les autorités burkinabè avaient pris des mesures jugées radicales qui ont été décriées par les populations. Pour freiner la Covid-19 qui tient le monde entier en joug depuis fin décembre 2019, le gouvernement avait instauré un couvre-feu, ordonné la fermeture des frontières aérienne et terrestre, des marchés et lieux de cultes, des lieux de spectacles, et suspendu les activités sportives et culturelles notamment des scolaires et la suspension des transports commun à l’intérieur du pays où les villes dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les deux capitales, avaient été mises en quarantaine.

Et c’est à la suite de plusieurs manifestations qu’il a été contraint de rouvrir les marchés et les lieux de culte notamment.

A la date du 17 mai 2021, selon chiffres officiels de la cellule de la gestion du Coronavirus, le nombre de cas confirmés depuis le 9 mars 2020, soit la date officielle de l’apparition de la maladie au Burkina, est de « 13 404 dont 5 015 femmes et 8 389 hommes ». Sur les 13 404 cas détectés, on note un total des guérisons de « 13 210 » contre un total de « 165 décès ». Le bilan notait à la date du 17 mai 2021, « 29 cas actifs ».

Par Bernard BOUGOUM