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Burkina: la situation n’est pas « hors de portée », rassure le Premier ministre de la transition

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Photo de famille des membres du Gouvernement et le Président du Faso

Le président du Faso, le lieutenant-colonel Sandaogo Paul-Henri Damiba, s’est entretenu le lundi 7 mars 2022 avec les membres du Gouvernement de la Transition. A l’issue de cette prise de contact, le Premier ministre de la Transition, Dr Albert Ouédraogo, a rassuré la presse que la situation du Burkina Faso depuis ces six dernières « est certes difficile mais pas hors de portée pour peu que nous ayons un sursaut patriotique ».

Le Gouvernement de Albert Ouédraogo est composé de 25 membres dont six femmes. Le chef de l’Etat, Damiba, leur a fixé les objectifs à atteindre durant les 36 mois arrêtés de façon consensuelle par les forces vives du pays comme durée de la transition. Selon le chef de l’Exécutif qui était jusqu’à sa nomination le 4 mars inconnu du grand public, a indiqué que les seuls critères qui ont prévalu aux choix de ces personnalités ont été « la compétence, la probité morale et l’engagement total à servir le pays ».

A l’entendre, la composition de cette équipe est conforme à la Charte de la Transition. Les membres du Gouvernement sont pour la plupart des « techniciens dans leur domaine et capables d’impulser une nouvelle dynamique dans la construction d’un Burkina nouveau que le président du Faso et le peuple burkinabè appellent de tous leurs voeux », a-t-il fait remarquer.

L’équipe de Dr Albert Ouédraogo va travailler conformément aux orientations et aux priorités telles que définies par le chef de l’Etat, de même qu’à celle de la Charte et de l’agenda de la Transition. « Ces priorités sont la lutte contre le terrorisme, la restauration du territoire national, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’Etat, l’amélioration de la gouvernance, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la prise en charge et la réinstallation des déplacés », a-t-il énuméré, ajoutant que son équipe a aussi pour mission de « travailler au renforcement de la cohésion sociale durement éprouvée ces dernières années mais également à la réconciliation nationale ».

Il est à noter de même qu’au delà de ces aspects, le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Sandaogo Paul-Henri Dambia, a instruit le Dr Albert Ouédraogo et les membres de son Gouvernement à s' »attaquer aux chantiers qui préoccupent les Burkinabè à l’heure actuelle ». Bien entendu, cela va passer par des « réformes audacieuses », a souligné le Premier ministre.

Le chef de l’Etat au cours de cette séance de prise de contact a également insisté sur un certain nombre d’attentes mais aussi sur un certain nombre de valeurs qui doivent guider l’action gouvernementale durant ces trois ans. Il s’agit de « l’intégrité, de la loyauté, de la rigueur, de la solidarité, de la collégialité et de l’exemplarité », a précisé M. Ouédraogo.

Le président du Faso, Paul-Henri Dambia « a insisté également sur la nécessité de se départir d’un certain nombre de pratiques qu’on a vues dans les gouvernements passés mais aussi de s’inspirer de des bonnes pratiques de certains gouvernements », a poursuivi le chef du gouvernement, notant que le chef de l’Etat « a insisté surtout sur la nécessité de la réduction du train de vie de l’Etat à travers la suppression de certaines activités non essentielles et l’utilisation rationnelle des ressources de l’Etat ».

« Nous avons, mon équipe et moi, pris l’engagement devant le chef de l’Etat, de travailler avec abnégation à soulager les souffrances des populations et de restaurer notre pays dans ses limites territoriales », a dit Dr Albert Ouédraogo, appelant l’ensemble des Burkinabè de « tous bords à soutenir le nouveau gouvernement dans ces moments difficiles que traverse notre pays ».

Le chef de l’Exécutif de la transition a saisi cette occasion pour rendre « hommage à l’ensemble des FDS engagées dans la lutte contre le terrorisme et à toutes les victimes du terrorisme » et avant de terminer, étant donné que nous sommes à la veille de la Journée internationale de la femme, communément appelé le 8-Mars, Dr Albert Ouédraogo a souhaité « une très bonne fête à toutes les vaillantes femmes du Burkina Faso ».

A noter que les différents ministres n’ont pas souhaité réagir aux multiples sollicitations et insistance des femmes et hommes de média venus couvrir l’événement.

Selon nos informations, des consignes leurs ont été données de ne pas s’exprimer à la presse à ce premier rendez-vous avec le président du Faso qui est venu au pouvoir le 24 janvier en renversant le président civil, Roch Marc Christian Kaboré, réélu le 22 novembre 2020 pour un deuxième mandat de cinq ans.

Par Bernard BOUGOUM