Accueil A la une Burkina: l’APMP invite les travailleurs à « faire preuve d’objectivité en renonçant aux...

Burkina: l’APMP invite les travailleurs à « faire preuve d’objectivité en renonçant aux prétentions égoïstes »

1

L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), a rencontré la presse ce lundi 29 avril 2019, à Ouagadougou, pour parler du dialogue politique annoncé par le président Roch Kaboré, des mesures prise par le gouvernement en vue de résoudre la crise au ministère en charge de l’Economie et des Finances (MINEFID), de la « rumeur faisant état de négociation » avec des groupes armés et de l’attitude des acteurs politiques. Clément Sawadogo, coordonnateur de l’APMP, parlant des revendications syndicales, a invité les travailleurs à « faire preuve d’objectivité en renonçant aux prétentions exagérément corporatrices et égoïstes ».

A la suite d’un mouvement d’humeur des agents du ministère en charge de l’Economie et des Finances, le gouvernement a pris des mesures visant à résoudre la crise au sein de ce ministère. L’APMP a dit déplorer « le comportement » de ces travailleurs, s’est félicité des mesures prises qui « s’inscrivent dans la légalité et respectent les dispositions de la loi des finances 2019 ».

« Pour nous l’accord passé avec les agents du MINEFID (…) vise à lever des obstacles dressés par ces agents à l’application sereine des nouvelles dispositions », a affirmé le coordonnateur de l’APMP pour qui la décision du gouvernement « devrait permettre à son terme de retomber sur l’application des nouvelles modalités de rémunération » des travailleurs de l’Etat.

Face aux revendications tous azimuts, L’Alliance des partis de la majorité présidentielle a lancé un « appel au calme à l’ensemble des travailleurs de l’Etat, en particulier à leurs organisations syndicales » et les a invités « à faire preuve d’objectivité en renonçant aux prétentions exagérément corporatrices et égoïstes ». « La prise en otage intempestive de l’économie nationale, des années scolaires ou de la santé des populations, ou encore de la justice, pour des motifs catégoriels est inadmissible et aucun pays du monde ne peut évoluer positivement dans ces conditions », a poursuivi le coordonnateur  de l’APMP, Clément Sawadogo.

L’APMP interrogatif sur sa réelle volonté de l’opposition d’aller au dialogue

Des membres de l’APMP

En ce qui concerne le dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat burkinabè, Roch Kaboré, l’APMP, après avoir fait des rappels juridiques qui encadrent ce dialogue, a estimé « qu’il faut (le) tenir dans les conditions du débat républicain normal ».

L’opposition, lors d’une conférence de presse, avait indiqué, qu’elle a posé des préalables en ce qui concerne ce dialogue politique. L’opposition « ne se prêtera pas à une action de marketing politique dans laquelle un pouvoir qui a échoué va utiliser les opposants pour soigner son image auprès des partenaires au développement et de la Communauté internationale », avait dit son premier responsable, Zéphirin Diabré.

Mais pour Clément Sawadogo, « ce jeu de préalable du CFOP (Chef de file de l’opposition politique), laisse (l’APMP) interrogatif sur sa réelle volonté de participer à la discussion si celle-ci ne devrait lui servir d’occasion à une agitation politicienne ».

« La majorité présidentielle constate depuis un certain temps une montée d’adrénaline et une fébrilité dans les rangs de l’opposition, et qui s’illustre par les graves dérives verbales de certains chefs de partis », a déclaré M. Sawadogo, invitant les acteurs politiques « à faire preuve de responsabilité face à un besoin encore plus fort d’unité et de cohésion au plan national ».

« L’opposition se livre à une danse de mauvais goût »

Revenant sur la révélation, de négociations du président Kaboré avec des groupes armés, du magazine Africa Intelligence, les partis membres de la majorité présidentielle, ont soutenu que cela « relève de la rumeur », notant « des incertitudes et d’imprécisions sur cette grave accusation », dont fait cas l’article. Pour eux, « le journal ne dit pas qu’il y a eu négociation avec des djihadites ». Il « n’apporte pas des détails sur le contenu et le déroulement des supposés échanges et reste très laconique ».

« Nous n’avons pas la certitude que ce conciliabule ait vraiment eu lieu, puisque le gouvernement a démenti », a dit le coordonnateur de l’APMP qui a rappelé que « la vision et la ligne de conduite du président du Faso ont toujours été la fermeté et le refus catégorique de toute compromission avec les forces du mal ».

L’APMP a exprimé sa « surprise de voir des leaders de l’opposition se livrer à une danse de mauvais goût autour de cette affaire ».

Par Daouda ZONGO