Accueil Politique Burkina: le groupe parlementaire UPC invite le gouvernement à « écouter les critiques »

Burkina: le groupe parlementaire UPC invite le gouvernement à « écouter les critiques »

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Les responsables du groupe parlementaire de l'Union pour le changement et le progrès (UPC)

Le groupe parlementaire Union pour le changement et le progrès (UPC), la deuxième force politique du Burkina, a animé ce samedi 23 décembre à Ouagadougou, une conférence de presse pour faire le bilan annuel de leur participation aux activités parlementaires. Le président du regroupement, Nicolas Dah, a appelé le gouvernement de Paul Kaba Thiéba à « écouter les critiques positives » de l’opposition.  

Au cours de l’année 2017, « 58 lois, environ 50 questions d’actualité et orales et trois commissions d’enquêtes parlementaires »  portant sur l’enseignement, la réalisation d’infrastructures publiques et l’acquisition d’équipements par les maîtres d’ouvrage délégué et enfin sur le système de santé au Burkina ont été votées, selon l’honorable Nicolas Dah qui a rappelé que les résultats de ces commissions d’enquête ont été restitués.

Concernant la loi portant Partenariat public privé appelé communément PPP, le groupe dit ne pas être contre la vision mais émet des réserves sur les différentes procédures de sa mise en œuvre. « Nous ne sommes pas contre les PPP mais disons que cette loi comporte des insuffisances et sera une nouvelle source de corruption et de favoritisme », a déclaré à cet effet le président du groupe parlementaire UPC qui a récusé notamment la « procédure utilisée à savoir l’entente directe ou le gré à gré qui prédisposent à la corruption à grande échelle ».

Le groupe a indiqué à la presse que les démissions en son sein qui avaient apporté un climat malsain ont été recadrées et cette page douloureuse est définitivement tournée. « Il n’y a aucun conflit entre nous.  L’UPC n’a pas deux groupes parlementaires mais un groupe à savoir le groupe parlementaire UPC », a précisé le député Moussa Zerbo qui a insisté sur le fait qu’« il n’est pas question pour le parti d’exclure qui que ce soit ».

Depuis le décès en août dernier de Salifou Diallo, ex-président de l’Assemblée nationale, « rien n’a changé », a estimé le député Moussa Zerbo, responsable à la communication du groupe parlementaire UPC. Selon lui, le changement espéré après l’ex-premier responsable de l’Assemblée est attendu. « C’est un changement dans la continuité car les mêmes maux récusés quelques temps persistent toujours à l’hémicycle », a-t-il estimé.

Sur les multiples perturbations qui menacent dangereusement l’éducation des élèves du post-primaire, primaire et secondaire, le groupe parlementaire UPC impute toute la responsabilité au gouvernement. Le groupe dit noter un « mépris » que les actuelles autorités politiques entretiennent face aux syndicats du monde éducatif car le gouvernement n’a pas appelé les différents acteurs de ce secteur pour discuter franchement.

« S’il y a une incapacité à pouvoir gérer le département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, il faut que qui de droit sorte nous le dire. Véritablement le gouvernement ne prend pas la mesure qu’il faut pour pouvoir évacuer cette question de l’éducation », a fait remarquer le député Moussa Zerbo. « On n’est pas loin d’aller vers une année blanche », a-t-il rélevé.

Par Mathias BAZIE