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Burkina: pour la «prolongation de la transition jusqu’en novembre 2025»

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Le président du MDVE, Ousséini Faisal Nanéma, 2e à gauche

Le Mouvement de la Démocratie et le Vivre-Ensemble (MDVE) milite pour la «prolongation de la transition jusqu’en novembre 2025». C’est ce qu’a annoncé son président, Ousséini Faisal Nanéma, ce mardi 12 septembre 2023, à Ouagadougou, face à la presse.

Les dirigeants du Mouvement de la Démocratie et le Vivre-Ensemble (MDVE) ont animé une conférence de presse ce mardi dans la capitale burkinabè pour se prononcé sur la situation nationale et internationale marquée ces derniers jours par plusieurs actualités dont des attaques terroristes dans le Sahel et le coup d’Etat du Niger. Pour le MDVE, il sied pour elle en tant que structure qui prône la paix et le vivre ensemble, de donner de la voix pour appeler l’ensemble des Burkinabè épris de paix à « regarder dans la même direction » pour sortir leur pays de l’ornière.

La prolongation de la Transition actuelle vise à permettre au président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement de «poursuivre les chantiers engagés et mettre assez de garde-fous pour ne pas que les régimes à venir remettent en cause les nombreux acquis», a affirmé le président du MDVE, Ousséini Faisal Nanema, notant que cette prolongation de la Transition «est le souhait de nombreux Burkinabè qui clament et le revendiquent d’ailleurs».

Pour ces conférenciers, dans cette «volonté manifeste des Burkinabè, l’appareil judiciaire a un rôle très important à jouer», jugeant qu’«il est impérieux qu’elle accède à la volonté du peuple et opère les réformes nécessaires pour que les objectifs soient atteints».

Le MDVE a indiqué que des Burkinabè, en intelligence avec des étrangers, «font des mains et des pieds et déploient leur dernière énergie pour déstabiliser la Transition et mettre fin à leur volonté commune de reconquérir l’intégrité du territoire et d’assurer la souveraineté totale du pays».

C’est dans cette logique que suite à l’actualité récente en lien avec l’attaque de Koumbri, au Nord du pays qui fait a plusieurs dizaines de morts, le MDVE a salué la bravoure de l’unité qui était déployée dans la localité pour la récupérer afin de permettre la réinstallation des populations qui se sont déplacées depuis plus de deux ans.

« La mission était difficile et périlleuse. Ils le savaient tous, ces combattants. Mais, ils se sont battus jusqu’au sacrifice suprême pour que le drapeau du Burkina Faso flotte à nouveau dans cette partie du pays », a salué M. Nanéma.

Le MDVE s’est aussi exprimé sur la situation au Niger marquée par le coup d’Etat du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et les différentes mesures prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

«La CEDEAO et la France envisagent une intervention armée contre le Niger pour obliger les nouvelles autorités adoubées par le peuple à renoncer à la prise du pouvoir. Ce serait une grave erreur qui va compromettre la paix et la sécurité dans la sous-région notamment au Sahel», ont estimé les dirigeants du MDVE.

C’est pourquoi, ils disent soutenir «fortement la volonté du Mali et du Burkina Faso de venir en aide au Niger» afin que la CEDEAO comprenne que seul le peuple nigérien «est habilité à choisir ses dirigeants».

Par Bernard BOUGOUM