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Burkina: que se sont dit le président Traoré et la secrétaire d’Etat français ?

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La secrétaire d’Etat français, la franco-grecque, Chrysoula Zacharopoulou

La secrétaire d’Etat français, la franco-grecque Chrysoula Zacharopoulou, a été reçue ce mardi 10 janvier 2023 en audience à Ouagadougou par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. «Je suis venue pour échanger sur notre partenariat, sur la direction que nous souhaitons lui (partenariat) donner en écoutant les attentes des autorités burkinabè et dans les pleins respects de la souveraineté du Burkina Faso», a déclaré la secrétaire d’Etat français, face aux journalistes.

Nous vous diffusons l’intégralité de la déclaration de la secrétaire d’Etat français Chrysoula Zacharopoulou faite face à la presse

«Je suis très heureuse d’être ici au Burkina. Je suis très contente d’être à Ouagadougou, dans ce pays ami et partenaire de la France. J’ai été reçue ce matin par le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, que je remercie pour sa disponibilité, son accueil et la qualité de nos échanges, dans un moment d’épreuve pour votre pays. Je suis venue au Burkina Faso en tant que membre du gouvernement français pour témoigner de notre soutien et de notre solidarité au peuple du Burkina Faso.

La France est un partenaire constant, un partenaire engagé aux côtés du Burkina dans les épreuves qu’il traverse et prêt à le rester. Nous avons bien-sûr abordé la situation sécuritaire avec le président Traoré et je puis vous assurer de notre soutien dans les combats engagés face aux groupes terroristes.

Nous savons le prix que les forces armées burkinabè et les populations civiles paient depuis des années face à des groupes qui ont décidé de transformer votre pays, empreint d’une tradition de paix, en un terrain de guerre. Ce drame qui se déroule sur le plan africain n’est pas moins important qu’un autre drame qui se déroule sur le continent européen. C’est la même humanité qui est blessée, c’est la même humanité qui est bafouée.

Dans ce contexte, ni la France, ni l’Union européenne n’abandonnent le Burkina et les populations burkinabè. Je ne suis venue ici enfoncer aucun choix ni aucune décision. Personne ne peut dicter ses choix au Burkina. Les Burkinabè l’ont rappelé à plusieurs reprises dans leur histoire, y compris à leurs propres dirigeants. Je suis venue pour porter un message clair. Celui de la constance de l’engagement de mon pays, la France, dans un moment existentiel.

En cohérence avec ce message, la France reste engagée sur tous les plans, humanitaire, sécuritaire, développement, au degré et dans les formes que souhaiteront les autorités burkinabè.

Il y a cinq ans, ici à Ouagadougou, le président Emmanuel Macron s’était engagé à refonder notre partenariat sur la base du dialogue franc et constant et surtout avec la jeunesse africaine. Je suis ravi d’être ici et de poursuivre ce dialogue avec la jeunesse aujourd’hui.

Pour finir, je voudrais souligner que la France est en mesure de faire moins ou de faire plus. Elle est aussi et surtout capable de faire différemment dans l’écoute, le respect et l’humilité car je comprends que c’est une attente qui est exprimée avec beaucoup de force ici. Nous sommes convenus avec le président Traoré d’avancer ensemble dans cet état d’esprit. La France n’impose rien. Elle est disponible pour inventer un avenir ensemble».

Par Bernard BOUGOUM

NB: Le titre et le chapeau sont de Wakat Séra