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Burkina: quelle société pour remplacer le groupe français Meridiam AMP ?

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Ph. B24

Le porte-parole du Collectif des syndicats de l’aéronautique civile, Ahmed Lamizana, a laissé entendre, le jeudi 17 août 2023 face à la presse, qu’après la résiliation du contrat du groupe français Meridiam AMP par l’Etat burkinabè dans le cadre de la construction de l’aéroport international de Donsin, à la sortie Nord de Ouagadougou, plusieurs structures privées et partenaires au plan national comme international, ont manifesté un intérêt, pour porter le projet.

Le porte-parole du Collectif des syndicats de l’aéronautique civile du Burkina et ses camarades, ont animé une conférence de presse à l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC) le jeudi pour soutenir les autorités de la transition dans leur décision de mettre fin au contrat qui liait le pays à l’entreprise française Méridiam AMP, dans le cadre du grand projet de construction d’un aéroport de référence dans la localité de Donsin située à la périphérie Nord de Ouagadougou.

Ces syndicats disent vouloir rassurer l’opinion qu’après la résiliation du contrat avec Méridiam AMP, des partenaires ou sociétés privés nationale et internationale frappent déjà à la porte des autorités pour reprendre le projet. Face aux hommes de médias, ils ont dénoncé le fait que pour un projet évalué à environ 500 milliards FCFA, Meridiam AMP devait apporter « seulement 20% du financement (soit 145 milliards) », alors que c’est ce groupe qui devait en retour exploiter l’infrastructure pendant 30 ans pour récolter « 1 500 milliards FCFA ».

Ce modèle financier consiste simplement à garantir la Redevance de Développement des Infrastructures des Aéroports (RDIA). « Le RDIA est une redevance qui est très sure et localement on peut avoir nos hommes d’affaires qui peuvent avoir les 145 milliards. Quand-même aujourd’hui, nous pouvons dire qu’on a de grands hommes d’affaires qui peuvent individuellement ou collectivement lever ces 145 milliards et on va construire notre aéroport. Pour peu seulement qu’on s’accorde sur les grands principes, on peut terminer l’infrastructure en une année », a-t-il déclaré.

Les dirigeants du Collectif des syndicats de l’aéronautique civile

Et selon M. Lamizana, certainement que des acteurs de l’économique nationale sont déjà prêts tout comme des sociétés privées internationales, sans plus de précisions. Et des dires du Collectif des syndicats dont il est le porte-parole, les choses sont sur le bon chemin et du côté du ministère des Transports, aussi, des assurances allant dans ce sens, ont été prises pour que le projet qui est à 65% d’exécution ne soit pas à l’arrêt.

Suite à une relance d’un confrère pour savoir si clairement la Chine et la Turquie qui ont pion sur rue dans la construction des aéroports un peu partout dans le monde, notamment en Afrique de l’Ouest, se sont déjà signalées, Ahmed Lamizana dit ne pas pouvoir certifier cette information à l’étape actuelle des choses mais trouve que cela ne sera pas surprenant pour eux qui sont dans le milieu et savent l’apport de ces deux pays dans ce milieu. Mais, il a invité les journalistes à se rapprocher du ministère des Transports qui peut infirmer ou confirmer ces rumeurs.

Du reste, il a soutenu les propos du journaliste qu’il a mieux développé et précisé les pays dans lesquels effectivement, la Chine et la Turquie ont fait un bon travail et livré des aéroports modernes répondant aux normes internationales.

A noter que les conférenciers ont fait plusieurs propositions de mécanismes pour le financement de la construction de l’aéroport international de Donsin dont celle qui consiste à s’appuyer sur des sociétés privées pour le financement et la construction de l’aéroport dans un partenariat où le Burkina Faso, de façon souveraine, sort gagnant et non perdant.

Par Bernard BOUGOUM