Accueil Politique Burkina/Suspension des partis: « Nous sommes dans une période de transition » (Premier ministre)

Burkina/Suspension des partis: « Nous sommes dans une période de transition » (Premier ministre)

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Le Premier ministre de la Transition burkinabè, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, répondant à une question sur la suspension des partis politiques, affirmé que « nous sommes dans une période de transition » dont la « préoccupation » est le terrorisme, lors d’une séance à l’Assemblée législative de transition (ALT), ce samedi 19 novembre 2022.

Le chef du gouvernement a exposé sa Déclaration de Politique générale (DPG) face aux membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) ce samedi. Après la phase de présentation de la Déclaration de Politique générale (DPG), Me Apollinaire Kyélem de Tambèla a répondu aux questions des députés. Sur la suspension des partis politiques, il a été clair.

« Actuellement, nous avons d’autres préoccupations. C’est la lutte contre le terrorisme. Nous avons lancé le recrutement de 50 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) dans lesquels l’action politique n’est pas permise. Tout ça pour l’efficacité », a rétorqué le Premier ministre.

Pour lui, la situation contre les groupes armés urge. Ce qui a amené son équipe à lancé le recrutement au sein des civils pour renforcer l’armée. De son avis, permettre aux partis de mener leurs activités actuellement peut avoir un impact négatif sur leur politique de recouvrement du territoire. « Si les gens vont faire la politique dans les rangs des VDP, alors voyez le résultat. Donc, nous sommes dans une période de transition », a-t-il résumé, demandant que les hommes politiques laissent les autorités de la transition « travailler un peu pour remettre » le Burkina Faso sur les rails.

« Et quand le moment viendra, vous reviendrez. Donc la levée de la suspension sera dictée par les circonstances », a enchainé Me Kyélem de Tambèla qui dit d’ailleurs ne pas voir « l’utilité actuelle » d’un activisme politique car le gouvernement « a un problème sérieux qui est la lutte contre le terrorisme. Donc, si vous réfléchissez, vous verrez que ce n’est pas le moment ».

De l’avis du chef de l’Exécutif, il faut qu’ensemble les Burkinabè se donnent la main pour voir « l’essentiel ». « Comme le chef de l’Etat (le capitaine Ibrahim Traoré) l’a dit, il espère finir avec le terrorisme le plutôt possible. Nous espérons qu’avec les mesures prises par la grâce de Dieu, nous en viendrons à bout très prochainement de ce phénomène », a-t-il conclu sur le sujet.

Par Bernard BOUGOUM