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Des dissidents du CED de Zaida aux OSC: ne pas « se laisser entraîner dans le mutisme »

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Le coordonnateur du CED Renouveau Roland Yerbanga

Les Organisations de la société civile burkinabè ne doivent pas « se laisser entraîner dans un mutisme », a invité la Coordination du Cadre d’expression démocratique (CED Renouveau) qui a animé une conférence de presse à Ouagadougou ce jeudi 18 janvier. Le premier responsable de l’organisation Roland Yerbanga a rappelé que les Organisations de la société civile « ont pour rôle de veiller à la bonne marche de notre pays ».

« Le rôle joué par les organisations de la société civile se veut être un rôle de veilleurs et de sentinelles sur la bonne marche de notre nation. Il est donc primordial qu’elles ne se laissent pas entraîner dans un mutisme qui pourrait s’apparenter à une omission de leurs rôles premiers », a affirmé M. Yerbanga qui dirige le regroupement né d’une scission du CED de Pascal Zaïda.

Pour le CED Renouveau vu ce que le Burkina traverse comme situation difficile à savoir des attaques terroristes notamment dans sa partie nord, une fronde sociale qui ne faiblit pas et l’incivisme grandissant, entre autres, « il est impératif d’interpeller, rassurer et inciter les acteurs sans exception afin qu’ils prennent la pleine mesure des enjeux et sachent la conduite à tenir », a insisté son coordonnateur qui dit cependant « non aux agissements indécents de certaines OSC instrumentalisées et frustrées » qui seraient « manipulées » par le régime déchu.

Roland Yerbanga a, en outre, appelé les syndicats à mettre un peu d’eau pour ne dépasser la ligne concernant le mouvement qui fait planer le spectre d’une année blanche au Burkina. Le CED Renouveau « lance un appel au front syndical à privilégier le dialogue qui se veut pluriel et qui implique l’ensemble des acteurs », a-t-il dit, ajoutant que la « construction d’un Etat modèle comme le nôtre se fera dans la tolérance et la prise en compte de toutes les parties ».

Réagissant sur l’affaire du colonel Auguste Barry, ex-ministre de la Transition accusé de déstabilisation de la République, le CED Renouveau dit condamner avec la « dernière énergie toute tentative de trouble de l’ordre constitutionnel du Burkina Faso ».

Par Mathias BAZIE