Accueil A la une Drame de la mine de Perkoa: ô rage, ô désespoir!

Drame de la mine de Perkoa: ô rage, ô désespoir!

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Quatre corps des huit travailleurs coincés dans la mine de Perkoa ont été retrouvés

Le miracle de Perkoa n’a donc pas eu lieu, en tout cas, pas pour quatre des huit mineurs dont les corps sans vie ont été retrouvés dans la nuit de ce mardi, après près de 40 jours de recherches sans répit. Descendus dans la mine de zinc de Perkoa, dans la province du Sanguié, centre-ouest du Burkina, pour chercher le pain quotidien, ils ne retrouveront plus les leurs qui, malgré les jours qui se sont enfilés après leur disparition, ont gardé un espoir sans faille. Du reste, c’est tout le peuple burkinabè qui espérait que de ce trou béant aux profondeurs abyssales, ressurgissent, les six Burkinabè, le Zambien et le Tanzanien, engloutis par la mine, parce que surpris par des inondations suite à des pluies diluviennes. Mais Bwire Marco, Ndondje Nune Charles Bamba, Aimé Charles Bationo, Jean Noël Bationo, Hervé Bayala, Isaië Bayala, et Thierry Bayala, n’ont pu atteindre aucune des deux chambres de refuge où ils auraient pu attendre, sans grande crainte, les équipes de sauveteurs qui se sont démenés comme de beaux diables, nuit et jour.

Mais les deux chambres de refuge ont été retrouvées vides, après le pompage de millions de litres d’eau. Que s’est-il passé dans les entrailles de la terre en ce mois d’avril pour que cet accident ne puisse être évité? Y-a-t-il eu une quelconque négligence humaine ou défaillance dans les installations? Les secours ont-ils mis trop de temps pour être déployés? Autant d’interrogations les unes aussi pertinentes que les autres, dont les réponses permettront de situer les responsabilités, pour éviter ce genre de drame dans l’avenir. Cependant, les recherches continuent pour essayer toujours de retrouver les quatre autres disparus de la mine de zinc de Perkoa. Sait-on jamais?

En attendant l’identification des corps sans vie déjà découverts pour permettre aux familles des défunts et à la nation entière de faire le deuil des leurs, il importe de tirer les leçons essentielles, afin que ne se produisent d’autres «drames de Perkoa».

Par Wakat Séra