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Est du Burkina: huit morts et trois blessés dans une double attaque dans la Kompienga

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Région de l'Est

Huit civils ont été tués et trois autres blessés dans une double attaque ce samedi 15 septembre 2018 dans les villages de Kompienbiga et de Diabiga dans la province de la Kompienga, une localité située à l’Est, à près de 264 kilomètres de Ouagadougou, selon la RTB.

Près d’une dizaine de personnes non encore identifiées, circulant en motos, ont attaqué ce samedi aux environs de 6H (Gmt), le village de Kompienbiga, une localité située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Pama, relevant de la province de la Kompienga. Peu avant cette attaque, des habitants de Diabiga, également dans la même province de la Kompienga, ont essuyé des tirs d’un autre groupe d’assaillants, selon le média public.

Le bilan de la première attaque a fait trois morts dont deux personnes âgées et un jeune. La deuxième attaque quant à elle, a fait cinq morts dont un leader religieux et trois blessés avec un dans un état grave, précise le journal qui indique que des personnes contactées sur place ont signifié que les assaillants, après leur acte, ont pris la fuite en direction de la forêt de Kaboanga.

Le 28 septembre dernier, dans la même province précisément à Pama, sept gendarmes avaient perdu la vie après qu’une mine artisanale placée sur leur trajectoire a explosé et endommagé leur véhicule.

Hier vendredi, le ministre de la Sécurité, Clément Pingdwendé Sawadogo, en réaction à la situation sécuritaire jugée alarmante à l’Est, a affirmé face à la presse, que le gouvernement fait de son mieux pour maîtriser cette préoccupation dans cette partie du Burkina où les attaques armées se sont multipliées ces dernières semaines.

Le ministre Clément Sawadogo a indiqué que deux opérations militaires avaient permis d’interpeller une centaine de personnes suspectées de terrorisme dont plus de cinquante sont toujours détenues. A la date d’hier vendredi 14 septembre 2018, « plus de 400 personnes suspectées de terrorisme sont dans les geôles » au Burkina, a-t-il ajouté au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir .

Par Bernard BOUGOUM