Accueil Opinion Evgueni Prigojine a appelé le gouvernement russe à faire un peu plus...

Evgueni Prigojine a appelé le gouvernement russe à faire un peu plus d’efforts dans les relations Russo-Africaines

0
Evgueni Prigojine

S. K. Djibo se livre à une analyse des propos de Evgueni Prigojine dans une interview que le patron de la société de sécurité privée russe a accordée à Edward Chesnokov.

Lors d’une interview avec le journaliste chercheur en Afrique Edward Chesnokov, publiée sur son canal Télégramme, l’homme d’affaires russe et chef de la société paramilitaire PMC Wagner, Evgueni Prigojine, a mis l’accent sur les relations russo-africaines.

L’homme d’affaires russe a déclaré que son pays souffre d’une bureaucratie qui fait reculer les relations russo-africaines.

Selon Prigojine, la Russie ne prend aucune mesure active à l’égard des pays africains: «Je peux me tromper et ne pas connaître certains détails des relations avec l’Afrique du Sud, l’Angola et d’autres pays. Mais dans ces pays où je suis assez bien immergé, je crois que nous ne faisons absolument rien. Notre bureaucratie fait traîner les choses en longueur. Nous ne prenons aucune mesure active à l’égard de ces pays.»

Le chef de Wagner a particulièrement souligné le soutien que la Russie apporterait aux pays africains avec lesquels elle a des relations «l’aide que nous leur apportons, même celle qui est réalisable, est tellement petite qu’il vaut mieux ne pas recevoir cette aide que de la recevoir avec de tels caprices.»

Evgueni Prigojine a proclamé que ses unités rencontrent plusieurs difficultés pour coopérer avec le ministère des affaires étrangères, le ministère de la défense et d’autres agences russes.

Toujours dans le même sujet, Evgueni Prigojine a révélé qu‘aujourd’hui, au sein de la Fédération de Russie, il existe un énorme lobby anti-russe qui travaille directement pour les pays occidentaux. Et l’un des objectifs de ce colossal lobby anti-russe est de limiter les possibilités d’expansion sur le continent africain, ce qui permet aux Américains, Français et les autres acteurs du continent africain, d’être beaucoup plus actifs.

Le chef du PMC Wagner n’a pas manqué de rappeler que la Russie est à la tête du Conseil de sécurité des Nations unies pour le mois d’avril, et pourquoi pas en profiter pour soulever un grand nombre de questions sérieuses en ce qui concernent la Syrie, l’Irak, la Libye, l’Afrique centrale, le Mali, la Corée du Nord et d’autres pays qui sont, selon lui, des pays amis et qui exigent une implication au niveau diplomatique.

A cet égard Prigojine a fini par dire que tous les acteurs à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie, qui ont quelque chose à voir avec les intérêts russes, doivent donc enfin se réveiller.

S.K. Djibo