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Gouvernance au Burkina: l’Autorité de contrôle d’Etat note une « nette amélioration »

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Luc Marius Ibriga, contrôleur général d'Etat (ASCE-LC) Ph. Daouda ZONGO @wakatsera.com

L’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) au Burkina, dirigée par le contrôleur général Luc Marius Ibriga, a affirmé ce jeudi 19 octobre, avoir noté « une nette amélioration de la gestion » du pays au cours de la période allant du 29 décembre 2015 au 31 décembre 2016.

Les audits/investigations qui ont été menés à la présidence du Faso, au premier ministère et les départements ministériels, « ont permis de constater la mise en œuvre par le gouvernement de bon nombre de recommandations issues de l’audit de la Transition », a confié le contrôleur général Marius Ibriga.

Par ailleurs, l’ASCE-LC note aussi « des dysfonctionnements ponctués d’actes de mauvaises gestion qu’il convient de corriger rapidement (car) il y va de l’intérêt général et de la crédibilité du gouvernement ».

Les investigations ont permis de constater qu’au niveau de la gestion du carburant et lubrifiants, les dépenses irrégulières sont de plus de 255 millions de F CFA. Plus de 245 millions de F CFA de ces irrégularités sont attribuées à la présidence, selon le rapport rendu public.

« Le seul point d’ombre reste le carburant », a dit le contrôleur général Luc Marius Ibriga qui invite le gouvernement à adopter des textes pour réglementer la gestion du carburant car c’est un domaine où il y a « des deals ».

Egalement au cours de la période concernée par l’audit, il ressort que « 15,45% des marchés ont été passés de gré à gré », ce qui n’est pas loin des normes de l’UEMOA qui sont à 15%.

Pour les contrôleurs, de façon général, il y a une « nette amélioration » dans la gouvernance au Burkina, après leur audit qui a concerné la commande publique, les comptes de dépôt, les régies d’avances, le carburant et les lubrifiants.

Durant les investigations, l’ASCE-LC a été confronté à des difficultés telles que « le refus de certains gestionnaires de communiquer les documents, l’inexistence de certaines pièce justificatives, le très mauvaise archivage des pièces et des pièces justificatives fabriquées pendant le déroulement de la mission ou a posteriori et transmises aux équipes de mission ».

L’institution de contrôle d’Etat recommande au gouvernement de « réduire le nombre de compte de dépôt, d’élaborer une réglementation uniforme pour la gestion du carburant et lubrifiants et le bonne tenue des pièces justificatives ».

Par Daouda ZONGO