L’Assemblée générale de l’ONU a suspendu, jeudi 7 avril 2022, la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies lors d’un vote. Sur les 193 pays qui composent l’organisation onusienne, seulement 93 se sont prononcés en faveur de cette suspension et 24 contre et 58 abstentions. Une large abstention dénoncée par Kiev et qui traduit le manque d’unité au sein de la communauté internationale pour contrer l’offensive russe en Ukraine.
La suspension de Moscou du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies par le vote des pays membres de l’ONU est la deuxième du genre, après celle de la Libye en 2011.
Ce vote a enregistré un fort taux d’abstention, soit 58 pays et 24 contre. Parmi les pays qui ont voté contre, figure la Chine. Pékin a dénoncé une «démarche hâtive», la mise «de l’huile sur le feu» ainsi qu’un «précédent dangereux». Tout comme la Chine, L’Iran, le Kazakhstan, la Biélorussie, la Syrie et le Cuba ont également voté contre la suspension de la Russie.
En Afrique, on a choisi la voix de l’abstention. Ainsi des pays comme le Sénégal, l’Afrique du Sud se sont abstenus, jugeant que la résolution suspendant Moscou «préjuge les résultats de la commission d’enquête» créée début mars par le Conseil des droits de l’Homme.
Le Brésil, comme le Mexique et l’Inde, tous membres non-permanents actuellement du Conseil de sécurité de l’ONU, ont aussi adopté une position abstentionniste.
Par Wakat Séra
