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Guinée: «les autorités guinéennes doivent mettre fin au recours excessif à la force», (Amnesty International)

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Des heurts en marge d'une manifestation du FNDC en Guinée (Photo d'archives)

Le chercheur auprès de Amnesty International, Fabien Offner, en réaction aux évènements violents et meurtriers survenus lors des manifestations de fin juillet 2022 à Conakry, a appelé, le mardi 2 août 2022, les autorités guinéennes à «mettre fin au recours excessif à la force en réponse aux manifestations de grande ampleur» notamment celles qui ont eu lieu le jeudi 28 et le vendredi 29 juillet dernier «causant la mort de cinq personnes» et «au moins trois blessées par balle», selon l’Organisation non gouvernementale internationale.

«Les autorités guinéennes doivent mettre fin au recours excessif à la force en réponse aux manifestations de grande ampleur dont celles qui ont eu lieu le jeudi 28 et vendredi 29 juillet débouchant sur la mort de cinq personnes», a déclaré, le mardi 2 juillet 2022, Fabien Offner, chercheur au bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le chercheur attaché à l’Organisation non gouvernementale (ONG) internationale qui promeut la défense des droits de l’Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme réagissait sur les arrestations et détentions «arbitraires» des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) en Guinée et à une série de violences policières survenues lors des manifestations du jeudi 28 et vendredi 29 juillet 2022 à Conakry, la capitale causant cinq morts et au moins trois blessés par balle.

«Amnesty International demande la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement et l’abandon des poursuites lancées à leur encontre», a proféré le chercheur Fabien Offner.

«Selon des témoignages recueillis et documentés par l’organisation, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les manifestants alors qu’ils protestaient dans les rues de Conakry», a regretté l’ONG mondiale, rappelant que sous le droit international, «l’usage de la force lors du maintien de l’ordre doit être strictement nécessaire et proportionnel, et que l’utilisation des armes à feu est interdite sauf en cas de danger imminent de mort ou blessure grave».

En effet, le jeudi 28 juillet 2022, selon le mouvement international, l’organisation de la société civile, FNDC a organisé une manifestation pour dénoncer la gestion unilatérale de la transition en Guinée et qui s’est soldée par des violences entre les forces de l’ordre et les manifestants. Selon un communiqué des autorités, cinq personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été arrêtées dont deux membres du FNDC et un responsable du parti politique Union des Forces Républicaines (UFR).

Le lendemain, vendredi 29 juillet, des poursuites judiciaires ont été lancées à l’encontre de Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry pour manifestation illicite, destruction d’édifices public et privé, provocation à un attroupement, coups et blessures volontaires, entrave à la liberté de circulation et complicité, suivies de leur arrestation dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 juillet 2022 et sont écroués, à présent, à la prison civile de Conakry.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)