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La 10e édition des manœuvres conjointes Cutlass Express du commandement des États-Unis pour l’Afrique 2021

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Ceci est une retranscription de la conférence de presse du contre-amiral Jeffrey Spivey, vice-commandant de la sixième flotte américaine et directeur du programme de partenariat maritime en Afrique pour les forces navales américaines en Europe et en Afrique; et du capitaine Cannon Neslen, commandant des forces navales américaines en Europe-Afrique, programme de partenariat maritime en Afrique, détachement 118 de la réserve de la marine américaine, parvenue à Wakat Séra ce mercredi 4 août 2021. Le Cutlass Express est un exercice maritime le plus important organisé en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien occidental cette année, et une préparation essentielle aux manœuvres maritimes internationales prévues en 2022.

Département d’État des États-Unis

Centre médiatique régional pour l’Afrique

Le 3 août 2021

Contre-amiral Jeffrey Spivey, vice-commandant de la sixième flotte des États-Unis, directeur du Maritime Partnership Program et capitaine Cannon Neslen, chef de corps, réserve de la marine, Maritime Partnership Program, détachement 118

EXTRAITS

Modératrice : Bonjour à tous depuis le Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. J’aimerais souhaiter la bienvenue à tous nos participants de l’ensemble du continent et vous remercier pour votre participation à cette discussion. Nous sommes très heureux aujourd’hui de nous trouver en compagnie du contre-amiral Jeffrey Spivey, vice-commandant de la sixième flotte américaine et directeur du programme de partenariat maritime en Afrique pour les forces navales américaines en Europe et en Afrique ; et du capitaine Cannon Neslen, commandant des forces navales américaines en Europe – Afrique, programme de partenariat maritime en Afrique, détachement 118 de la réserve de la marine américaine. Le contre-amiral Spivey et le capitaine Cannon Neslen nous parlerons des manœuvres Cutlass Express 2021, parrainées par le commandement des États-Unis pour l’Afrique et menées par les forces navales américaines pour l’Afrique, et qui ont eu lieu la semaine dernière et une partie de cette semaine dans la région de Djibouti, du Kenya, de Madagascar et des Seychelles.

Nous commencerons l’appel d’aujourd’hui par les allocutions d’ouverture du contre-amiral Spivey et du capitaine Cannon, avant de passer à vos questions. (…)

À titre de rappel, l’appel d’aujourd’hui est officiel, et sur ce, je passe la parole au contre-amiral Jeffrey Spivey, vice-commandant de la sixième flotte américaine et directeur du programme de partenariat maritime en Afrique pour les forces navales américaines pour l’Europe et l’Afrique. À vous pour votre allocution d’ouverture.

Contre-amiral Spivey : Merci beaucoup. Bonjour mesdames et messieurs. Je vous remercie de cette opportunité de mettre en avant l’action conjointe de 15 pays d’Afrique de l’Est, de l’océan Indien occidental, d’Europe et d’Amérique du Nord qui prennent part à la 10ème édition des manœuvres conjointes Cutlass Express du commandement des États-Unis pour l’Afrique 2021. Il s’agit de l’exercice maritime le plus important organiséen Afrique de l’Est et dans l’océan Indien occidental cette année, et une préparation essentielle aux manœuvres maritimes internationales prévues en 2022.

Je suis l’amiral Jeff Spivey, directeur du programme de partenariat maritime pour les forces navales d’Europe et d’Afrique et vice-commandant de la sixième flotte américaine dont le siège se trouve à Naples, en Italie. Je suis accompagné aujourd’hui par le capitaine Cannon Neslen. Le capitaine Neslen est le directeur de l’exercice Cutlass Express et est chargé pour les forces navales pour l’Afrique des États-Unis de la coopération en matière de sécurité dans la région ; il se trouve à Mombasa aujourd’hui et il en parlera dans quelques instants.

Les manœuvres Cutlass Express ont lieu depuis 2011. Elles s’inscrivent dans le cadre du Code de conduite de Djibouti, un réseau de partage d’informations en Afrique de l’Est et dans les pays de l’océan Indien occidental. Cet accord a été mis à jour en 2017 par ce que l’on appelle l’amendement de Djeddah. Il a pour but de rendre possible l’économie bleue et d’élargir le champ d’application des activités de dissuasion des trafics illicites en mer au trafic d’êtres humains et au commerce illégal d’espèces sauvages.

Cutlass Express représente un engagement commun par les pays de l’Afrique de l’Est et de l’océan Indien occidental qui a pris une importance accrue pour la coopération maritime dans l’océan Indien occidental et l’Afrique de l’Est. Notre objectif principal est d’améliorer l’échange d’informations et le partage d’informations régionales avec nos partenaires maritimes, ainsi que notre efficacité collective en mer et notre capacité à relever nos principaux défis. Il s’agit principalement de la pêche illicite non déclarée – je ne saurais trop insister sur ce point. C’est l’une des sources de financement essentielle aux activités illégales et autres facteurs illicites en mer ; de la lutte contre les stupéfiants – nous savons que l’impact horrible et violent de la lutte contre les stupéfiants affecte toutes les nations, et certainement d’Afrique de l’Est et de l’océan Indien occidental ; de la sécurité portuaire ; de la traite des êtres humains et des dommages causés par tous les mouvements illégaux issus de la traite des êtres humains ; du transport de marchandises illégal ; de l’interdiction maritime ; de l’aide humanitaire et en cas de catastrophe ; et des opérations de recherche et de sauvetage. Il s’agit d’un vaste ensemble de défis auxquels nous devons tous faire face dans le secteur maritime. Donc, les forces navales en Afrique entendent nouer des partenariats dans cette région pour dissuader et lutter contre ces activités.

Je tiens à saluer notre hôte, le Kenya, pour son partenariat résilient pour la sécurité maritime et sa chaleureuse hospitalité envers tous les partenaires.C’est ma deuxième visite au Kenya cette année.J’ai effectué la première en février, et j’ai eu le privilège d’accueillir le navire américain Hershel « Woody » Williams dans le port de Mombasa. C’était la première fois qu’un navire de la marine américaine se trouvait à Mombasa depuis plus de 10 ans.C’est ma deuxième visite cette année.Donc, au cours de cette visite, des réunions étaient prévues avec 20 hauts dirigeants de pays maritimes partenaires des États-Unis et de nos amis européens pour mettre en place un réseau de sécurité maritime plus cohérent.Nous nous sommes toutefois rapidement adaptés au respect des protocoles COVID du ministère de la Santé du Kenya.Nous prenons les protocoles COVID très au sérieux et soutenons tous les efforts de vaccination pour protéger la population du Kenya et toutes les personnes de toutes les nations qui interviennent dans le cadre des manœuvres.

Je suis donc arrivé au Kenya depuis les Seychelles en début de semaine. Le gouvernement des Seychelles a signé l’un des premiers accords bilatéraux avec les États-Unis. Le premier accord maritime bilatéral du gouvernement américain en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien occidental est l’un des cinq seuls accords bilatéraux avec un pays africain. Les autres sont le Cap-Vert, le Sénégal, la Sierra Leone et la Gambie. Il s’agit de l’accord maritime bilatéral le plus complet que le gouvernement américain ait conclu avec un État africain dans cette partie de l’Afrique. Il a pour objet de lutter contre les activités illégales, la pêche non déclarée et non réglementée, la drogue et les armes de destruction massive. Il s’agit d’un accord entre les gouvernements qui prévoit l’intervention de l’armée et de la garde côtière à la fois à des fins de maintien de l’ordre et de la sécurité en haute mer.

Donc, la marine américaine et les pays partenaires participants entendent nouer et promouvoir des partenariats avec chacun et favoriser la sécurité régionale et collaborer au renforcement des capacités maritimes dans toute l’Afrique.Cutlass Express est l’un des trois exercices maritimes organisés en 2021. J’ai participé aux trois.Le premier était Obangame Express dans le golfe de Guinée cette année, suivi de Phoenix Express en Afrique du Nord et en Méditerranée, et maintenant Cutlass Express.Malgré les défis que présente la COVID, nous restons engagés dans le cadre de nos partenariats avec chaque pays participant : les Comores, Djibouti, le Kenya, Maurice, Madagascar, le Mozambique, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, la Géorgie, l’Inde, le Royaume-Uni, et bien sûr,les États-Unis travaillent en partenariat avec chacun d’eux.La composante de partage d’informations est élargie à New Delhi, et nous remercions l’Inde de sa participation et de l’envoi d’un navire.

J’aimerais maintenant passer la parole au capitaine Neslen, chargé des manœuvres Cutlass Express à Mombasa. Capitaine Neslen, vous avez la parole.

Capitaine Neslen : Bonjour à tous. C’est un plaisir d’être avec vous tous aujourd’hui, et merci beaucoup pour cette opportunité pour nous de vous présenter un aperçu de Cutlass Express 2021. Je suis vraiment ravi de vous faire part de ce que nous avons appris ici la semaine dernière dans le cadre de nos actions pour renforcer la sécurité maritime et la sécurité régionale, ainsi que la coopération entre tous nos pays partenaires et avec nos partenaires internationaux.

Nous avons accompli beaucoup de choses ici ces deux dernières semaines. Beaucoup de choses se sont passées et c’était passionnant, et cela a été un plaisir de voir de visu les évolutions qui ont eu lieu avec l’édification de ces relations durables et le renforcement des capacités ici en Afrique de l’Est. Et nous sommes tout particulièrement encouragés par les progrès de la sûreté de l’environnement maritime régional.

Tout au long de ces manœuvres Cutlass Express 2021, nous avons pu constater l’amélioration de la connaissance du domaine maritime par les pays participants, principalement grâce à l’utilisation de l’outil Web SeaVision qui nous permet de disposer d’une meilleure compréhension et d’une meilleure connaissance situationnelle de l’environnement du domaine maritime. Il a également été essentiel d’assister au partage de ces informations avec tous les pays partenaires qui participent au Code de conduite de Djibouti ainsi qu’à Cutlass Express 2021.

Plus précisément, la semaine dernière, nous avons observé et évalué huit pays partenaires et partenaires multinationaux dans trois endroits dans le cadre de la mise en œuvre de nombreux scénarios de lutte contre des trafics illicites dans les eaux d’Afrique de l’Est. Ces scénarios étaient très importants et centrés autour de la lutte contre les armes illicites. Nous avons également fait appel à l’expertise de nos partenaires du Royaume-Uni, de l’Inde et de la Géorgie, ce qui a permis de consolider les partenariats et d’intégrer les activités de lutte contre le trafic illicite.

J’apprécie vraiment les relations que nous avons construites avec toutes les nations participantes et je tiens à exprimer ma sincère gratitude pour leur participation et pour nous avoir permis de mieux les connaître, de comprendre leurs pays, leurs coutumes, leurs traditions. Nouer ces relations durables a pour moi été une véritable leçon d’humilité.

Je voudrais conclure en exprimant toute ma gratitude envers nos partenaires ici au Kenya pour l’impressionnante hospitalité qui nous a été offerte à tous ici à Mombasa ; j’aimerais aussi exprimer ma gratitude aux autres nations qui ont accueilli nos participants à Cutlass Express 21. Merci encore à tous de nous avoir donné cette opportunité de parler de Cutlass Express 2021.

(…)

Modératrice : Nous avons maintenant une question d’un groupe de journalistes qui nous écoute depuis l’ambassade des États-Unis à Djibouti. La question est la suivante : « Pouvez-vous expliquer les objectifs de l’exercice, et quels sont les avantages de la participation pour Djibouti ? » Et cette question nous vient de Souber Hassan de La Nation à Djibouti.

Contre-amiral Spivey : Très bien. Capitaine Neslen, voulez-vous répondre à cette question ?

Capitaine Neslen : Oui. Merci. Donc, s’agissant des objectifs de ces manœuvres ici, il est très important de comprendre que nous nous concentrons sur certains principes clés ici dans le cadre du partage de pratiques d’excellence et de l’évaluation de l’échange d’informations. Donc, les choses sur lesquelles nous nous concentrons ici dans le cadre de Cutlass Express 2021 sont, tout d’abord, la connaissance du domaine maritime : toutes les nations partenaires ont-elles une bonne connaissance de la situation des activités dans leurs eaux ou en dehors de leurs eaux territoriales ? L’autre chose, c’est que nous nous concentrons sur cette lutte contre les activités illicites en mer. Et donc, pour Djibouti, nous avons un programme de formation très solide qui a été mis en œuvre à Djibouti, par exemple centré sur les opérations de visite, d’abordage, de fouille et de saisie où nous avons pu utiliser nos partenaires internationaux dans le cadre de la formation, les Djiboutiens et les Somaliens dans les eaux au large de Djibouti. Et nous avons constaté une compétence accrue de ces équipes d’abordage, et plus particulièrement, le partage d’informations du MDC de Djibouti vers le centre des opérations de coopération régionale aux Seychelles.

Donc, concernant ces objectifs spécifiques, nous avons remarqué une grande amélioration et une compétence accrue parmi ces pays partenaires, plus particulièrement Djibouti.

Modératrice : Excellent. Nous allons rester à Djibouti, avec une autre question en provenance de notre groupe de journalistes, de Hidaya Mohamed de Radio Télévision Djibouti.Sa question est la suivante : « Nous vivons dans un monde en évolution et la crise sanitaire met les nations au défi de faire face à cette crise.Avez-vous rencontré des difficultés pour que cet exercice ait bien lieu, pendant une pandémie mondiale ? »

Contre-amiral Spivey : Eh bien, je vais répondre à celle-là. Les États-Unis ont envoyé environ 120 personnes pour faciliter Cutlass Express dans toutes les zones d’opérations. Tout le monde est complètement vacciné. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour maintenir la distance sociale, en termes de respect du port du masque, et plus important encore, nous travaillons avec le pays hôte pour suivre ses directives pour rester en place, pour tous ces autres types d’activités.

Au Kenya, nous avons fait une pause momentanée lorsque le ministère de la Santé a publié une directive pour contribuer à veiller à la sécurité des personnes au Kenya, et nous l’avons honorée et respectée. Nous avions prévu une réunion pour 20 hauts dirigeants de toute la région qui devaient venir au Kenya pour discuter du meilleur usage de la coordination maritime, des meilleures modalités de réponse aux besoins de chaque nation, des meilleurs moyens de travailler ensemble. Mais nous avons pu l’annuler à la suite des directives du ministre de la Santé. Non seulement avons-nous été en mesure de l’annuler, mais aussi de réagir et de reprendre le dialogue à un moment approprié ou par des moyens virtuels.

Ce n’est pas la même chose que se trouver en personne et pouvoir parler et être en mesure de discuter de ce qui est important pour construire une relation, et c’est vraiment la raison pour laquelle les États-Unis sont ici avec nos partenaires. Nous voulons rassembler les gens par rapport au vaccin – les vaccinés – nous voulons faciliter la communication pour tous parmi les dirigeants, et ensuite faciliter la formation pour tous les partenaires maritimes pour, comme nous le disons nous attaquer aux activités illégales dans le secteur maritime qui ont un impact majeur sur les personnes qui vivent dans chacun de ces pays.

Alors permettez-moi de faire un commentaire sur quelque chose dont a parlé le capitaine Neslen en ce qui concerne l’élaboration de la formation. Nous, lui et moi, continuons à parler du partage d’informations comme élément central du canal de communication. L’un de nos canaux supplémentaires est que nous avons demandé à nos partenaires aux États-Unis, les garde-côtes américains, de faire venir six équipes pour nous former – nous former tous, vraiment – en matière de maintien de l’ordre et de contrebande, de chaîne de conservation des pièces à conviction, pour parvenir à une solution juridique et non par la violence. L’aboutissement à une solution légale est très important, et c’est l’une des choses qui a fait le succès du Code de conduite de Djibouti dans la phase initiale de lutte contre la piraterie, c’est notre capacité à identifier les pirates, à identifier un lieu de détention dans des conditions humaines, des modalités de poursuites et de renvoi à leur pays d’accueil. Et ce n’est jamais parfait, mais il s’agit d’un moyen de dissuasion qui a atténué et limité le piratage et les activités illicites dans cette partie de l’Afrique et de l’océan Indien occidental.

Nous pensons que c’est une étape très importante, donc la présence de nos garde-côtes est un élément essentiel de notre vision et notre sensibilité à la pandémie est également un effort pour faire en sorte que les relations que nous avons édifiées restent constructives et se développent, tout en comprenant les restrictions avec le pays hôte et les précautions de nos experts médicaux.

Voilà donc nos efforts, nos objectifs afin de continuer à construire dans ces domaines et de continuer à construire à travers toute l’Afrique dans le cadre de notre participation.Alors, merci, Mme Scott.

Modératrice : Merci. La question suivante vient de Madagascar, de M. Vonona de Radio Oasis : « Bonjour, j’aimerais avoir plus d’informations sur la participation de Madagascar à l’exercice militaire Cutlass Express ». Et il ajoute : « Qu’est-ce que cela pourrait apporter à la protection de la côte malgache ? »

Contre-amiral Spivey : L’équipe de Madagascar a une composante importante. Ils sont un peu à l’intérieur des terres, mais ils constituent une partie importante de notre réseau de partage d’informations. Nous entendons continuer à renforcer nos capacités et nos partenariats dans l’océan Indien occidental. Notre prochain exercice n’est que dans six à huit mois, nous laissons donc cet exercice de notre point de vue de l’établissement de relations et de développement, et nous passons à notre planification pour les manœuvres suivantes au début de l’année 2022. Elles auront une portée plus large et Madagascar en fera certainement partie et en sera un membre essentiel. Alors merci pour cette question.

(…)

Modératrice : D’accord, je pense que nous allons prendre notre dernière question de notre – peut-être les deux dernières des journalistes présents à l’ambassade des États-Unis à Djibouti. « En termes de partage, pas seulement d’informations, les partenaires africains ont aussi besoin d’équipements. Comment les États-Unis peuvent-ils aider les partenaires africains s’agissant du matériel nécessaire – par exemple, de nouveaux navires et autres équipements maritimes – pour être plus efficaces et relever les défis des mers ? » Cette question vient d’Awo Abdi de Radio Télévision Djibouti et correspondante pour Al Jazeera.

Contre-amiral Spivey : La marine américaine, la sixième flotte et AFRICOM travaillent en partenariat avec le département d’État pour fournir différentes sources. Toutes nos ventes militaires à l’étranger sont approuvées par une série d’étapes à la fois au sein du département de la Défense et du département d’État et avec l’approbation du Congrès. Ainsi, le département d’État travaille avec ce que nous appelons le Titre 22. Le département de la Défense travaille avec ce que nous appelons les ventes militaires étrangères. Il ne faut pas oublier que la solution technologique la plus sophistiquée possible n’est pas toujours la meilleure solution, et nous devons rechercher d’autres moyens de communiquer et d’échanger des informations, ce que nous faisons. Il existe un autre programme pour les articles de défense excédentaires qui proviennent de différentes parties, et ce processus est contrôlé par le département d’État, par le département de la Défense, avec l’approbation du Congrès. Nous en sommes donc bien conscients et nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire en sorte que les pays puissent non seulement avoir du matériel mais aussi la formation et le soutien nécessaire pour assurer le fonctionnement d’un élément d’équipement. Nous sommes donc attachés à ce principe. Merci.

Modératrice :Merci.On dirait que nous avons perdu contact avec le capitaine Neslen.Nous verrons s’il est en mesure de revenir pour nous dire quelques mots en conclusion.Mais une question des Comores, M. Ahmed Bacar de l’ORTN et RFT aux Comores : « Quelles stratégies ont été mises en place pour protéger les Comores du terrorisme régional ? »

Contre-amiral Spivey :Les Comores sont une nation très importante de l’océan Indien occidental au cœur même des événements d’aujourd’hui.Nous recherchons des relations à la fois bilatérales et multilatérales dans la région entre les Comores et leurs voisins.C’est un avantage de l’opportunité de participer à ces séminaires pour les hauts dirigeants pour construire ces relations.

En termes de terrorisme en haute mer, rappelons-le, l’accord bilatéral avec les Seychelles est une pierre angulaire de cette lutte. Nous sommes très heureux d’avoir commencé sur cette voie. Les Comores, Maurice, Madagascar contribuent tous à cet espace. C’est donc l’une des raisons pour lesquelles nous sommes très intéressés par ce partage d’informations, car nous savons qu’ensemble nous sommes plus forts, que lorsque vous avez un partenaire et un voisin, vos partenaires peuvent apporter beaucoup d’aide et d’assistance, et nous le savons lorsque la tyrannie de la distance empêche d’autres actifs d’être disponibles, facilement disponibles.

Donc, une chose que j’aimerais ajouter à cela, c’est que nous aimerions – à terme, ce sont les choses dont nous parlerions dans ces séminaires pour dirigeants, c’est Hershel « Woody » Williams. Le Hershel « Woody » Williams est l’un des – est probablement – le troisième plus grand pont de la marine américaine. Il est dédié aux opérations et à la construction de partenariats en Afrique. Il fait fréquemment le tour de l’Afrique, et nous aimerions l’amener à Madagascar, à Maurice, aux Comores et pour soutenir tous nos partenaires dans cette région. Je ne fais aucune promesse à ce sujet pour le moment, mais je dis que cela fait partie de la position engagée des États-Unis. Nous entendons tous éviter tout type d’implantation ou tout type d’activité des organisations extrémistes violentes aux Comores. Merci, Mme Scott.

Modératrice : Merci. Et notre dernière question vient de Madagascar, de M. Gary Ranaivoson de L’Express de Madagascar. Sa question est la suivante : « Cet exercice (Cutlass Express) est-il un moyen de consolider l’influence militaire des États-Unis dans la région et de rivaliser avec d’autres forces, telles que les forces armées françaises dans la zone sud de l’océan Indien ? »

Contre-amiral Spivey : C’est une excellente question. Nous ne sommes pas en concurrence avec les Français parce qu’ils font partie de l’OTAN et nous faisons partie de l’OTAN. Nous voulons donc renforcer nos actions mutuellement là où nous en avons la possibilité. Donc, si nous pouvons utiliser ou ils peuvent utiliser notre disponibilité ou nous pouvons leur demander de l’aide, c’est le genre d’exemple de partenariat que nous recherchons. C’est le genre d’exemple de partenariat que nous aimons offrir. Et nous croyons en la capacité française et ce groupe est là sous la direction française, la direction de la France, pas nécessairement exclue ou concurrente de cet exercice, mais c’est là leur intérêt national.

Nous faisons donc clairement partie de l’OTAN et soutenons l’OTAN, et nous aimerions continuer à la construire, donc en faire partie. Merci. (…)