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La «guérisseuse» de Komsilga n’ira pas à la Maco!

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Les Justes manifestent leur inquiétude face à des faits de l'actualité nationale (Ph. d'illustration)

Affaire à suivre. C’était la chute de notre article sur l’épisode précédent de la nouvelle série en tournage sur la «guérisseuse» de Komsilga. En effet, tout se passe au palais de justice de Karpala comme dans une production cinématographique alors que non! Ce n’est pas de la fiction, c’est bien la réalité. La «guérisseuse» avait été interpellée sur instruction du procureur et placée sous mandat de dépôt. Notre source qui craignait pour la suite de cette affaire qui défraie actuellement la chronique socio-judiciaire, n’a pas eu tort. Adja, la «guérisseuse» de Komsilga n’ira pas à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco). La dame sera sauvée, non pas par le gong comme sur un ring de boxe, mais en tout cas, pour l’instant, pas de prison pour elle, malgré le mandat de dépôt du parquet. C’est dans cette nuit de vendredi à samedi, aux environs de 4h, que, dans un film rocambolesque, faisant intervenir des acteurs officiels des plus insoupçonnés, que tout s’est passé. Pourtant, on semblait être dans un dossier, certes de sévices inhumains infligés à un homme, mais banal. Qui est réellement la «guérisseuse» intouchable de Komsilga qui mérite autant d’égard, et de «raisons de sécurité», de la part de la hiérarchie du ministère de la Justice, en passant par l’administration pénitentiaire, et autres structures névralgiques du Burkina? La suite des évènements nous situera davantage, en sachant que nul n’est au-dessus de la loi, même si jusqu’à son jugement, dame Adja, la «guérisseuse» de Komsilga, est présumée innocente.

Mais pour l’instant, avec cette affaire, selon les mots du procureur du Faso par intérim Abdoul Kader Nagalo, «d’une particulière gravité pouvant recevoir les qualifications d’infractions pénales de (articles 512-18 et suivants du Code pénal), de (articles 523-1 à 523-3 du Code pénal)», on est comme en face d’une «évasion organisée», comme l’a dit quelqu’un.

Affaire à suivre.

Par Wakat Séra