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Le Burkina rend hommage aux donneurs de sang à Gaoua

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Don de sang à Gaoua (Ph. d'archive)

Dans le cadre de la célébration tournante de la Journée mondiale du donneur de sang, depuis 2019 au Burkina Faso, le pays des Hommes intègres a rendu, le samedi 19 juin 2021, hommage aux donneurs de sang, à Gaoua dans la région du Sud-Ouest.

Après un cross populaire sur une distance de 2,4 km suivi d’une séance d’aérobic auxquels le ministre burkinabè de la Santé Charlemagne Ouédraogo et des autorités de la région du Sud-Ouest, ont pris part, à la Place de la Nation à Gaoua, dans la soirée du vendredi 18 juin 2021, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a organisé le samedi 19 juin 2021, une cérémonie nationale d’hommage aux donneurs de sang. C’était à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang édition 2021, célébrée sous le thème: «La sécurité du sang sauve des vies». Ce thème est accompagnée du slogan: «Donnez le sang pour faire battre le cœur du monde».

Cross populaire du vendredi 18 juin 2021 à Gaoua en Vidéo

Cette cérémonie entre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du donneur de sang, commémorée chaque 14 juin. A cette occasion cinq personnes ont été décorées pour leur engagement dans le don du sang pour sauver des vies. Il a été également reconnu les mérites de certains acteurs qui se sont illustrés positivement par leur engagement, leur travail et abnégation dans l’accompagnement du CNTS, afin de les encourager à persévérer dans leurs efforts.

Décoration des donneurs de sang

En effet, trois personnes ont été primées dans la catégorie meilleurs donneurs de sang de sexe féminin, trois dans la catégorie meilleurs donneurs de sang de sexe masculin, six associations et structures dans la catégorie des meilleures association et structures oeuvrant dans la promotion du don de sang. Le centre de transfusion sanguine reconnu comme étant le meilleur de tous les centres au Burkina Faso, au cours de l’année 2020, a été aussi primé. Des prix spéciaux ont été également décernés à quatre personnes.

«Cette journée est d’une importance capitale pour nous, car c’est la journée choisie par le monde entier pour reconnaitre et magnifier le mérite des donneurs de sang», a déclaré le président de la Fédération des associations de donneurs de sang Bénévoles du Burkina (FADOSAB), Jean Bosco Zoundi, qui a plaidé pour une meilleure prise en compte de leurs attentes. «Les associations de donneurs de sang ont du mal à atteindre leurs objectifs par manque d’accompagnement», a-t-il fait savoir.

Il a également interpellé sur la nécessité de recruter et celle de fidéliser les donneurs de sang car «un donneur fidélisé est une mine d’or».  M. Zoundi a aussi souhaité le renouvellement du matériel roulant et du matériel de collecte mobile du CNTS qui a vue d’œil, est vétuste et amorti.

L’assistance a eu droit à un témoignage d’un receveur de sang qui a rappelé l’importance du don de sang.  Il a profité lancer un appel à ceux qui hésitent à donner un peu de leur sang, les invitant à s’y lancer car cela sauve des vies et il en est l’exemple.

Journée mondiale du donneur de sang

«Ensemble nous allons porter la requête de sorte que le donneur de sang soit encore plus honoré qu’aujourd’hui», a dit le ministre burkinabè en charge de la Santé, Charlemagne Ouédraogo. «Nous souhaitons vivement qu’ils (les donneurs de sang) puissent rester des nôtres, que leur engagement puisse stimuler les autres qui n’ont pas encore fait le pas pour sauver des vies», a poursuivi le Pr Ouédraogo pour qui «donner son sang, c’est donner la vie, c’est sauver l’humanité, c’est permettre au cœur du monde à continuer de battre».

Selon le ministre de la Santé, le Burkina doit «faire en sorte que sur toute l’étendue du territoire que la question de la transfusion sanguine soit réglée», afin de permettre de «sécuriser les produits sanguins pour rendre service à ceux qui en ont besoin».

Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale

«Je voudrais tirer mon chapeau à tous ces donneurs de sang, toutes ces personnes qui sauvent des vies, toutes ces personnes qui contribuent à donner la vie», a laissé entendre le patron de la cérémonie d’hommage, Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

Il a lancé un appel à tous les Burkinabè, ceux qui ont la possibilité de pouvoir donner du sang de le faire parce que ça sauve des vies. «Lorsqu’il s’agit de donner du sang, il n’est pas question du sang d’un musulman ou d’un chrétien, d’un mossi, d’un peulh ou d’un dagara. Il est question de sauver une vie. C’est dans ce sens que nous disons que tout le monde est appelé à donner du sang», a-t-il poursuivi.

La région du Sud-Ouest qui accueille cette cérémonie d’hommage aux donneurs de sang, s’est fixée pour ambition de collecter 1 500 poches de sang d’ici octobre 2021, selon le gouverneur de la région du Sud-Ouest Emmanuel Zongo qui précise que le compte à rebours a commencé avec la campagne de collecte lancée le mercredi 16 juin 2021.

Laure Zongo Hien, la marraine de la cérémonie

Quant à la marraine de la cérémonie, Laure Zongo Hien, elle a remercié tous les donneurs de sang pour leur engagement à sauver des vies. «Ils méritent nos hommages. Toute personne qui arrive à sauver son prochain, à sauver une vie humaine, mérite toute considération et respect», a-t-elle affirmé.

La directrice générale du Centre national de transfusion sanguine, Alice Rosine Kiba, a exprimé sa joie et sa reconnaissance au président de l’Assemblée nationale qui a fait le déplacement à Gaoua pour soutenir la transfusion sanguine et magnifier cette journée du donneur de sang.

Inauguration du CNTS Gaoua.jpg

Cette journée a été également l’occasion pour le CNTS d’inaugurer son centre de Gaoua. «Il était de bon ton que «nous voyons dans quelle mesure mettre en place ce Centre de transfusion pour soulager cette région. Avec la présence du centre de transfusion, nous avons d’autres produits spécifiques qui sont vraiment utilisés dans le Centre hospitalier régional de Gaoua pour la prise en charge d’un certain nombre de cas spécifiques», a fait savoir Mme Kiba se réjouissant de l’ouverture officielle de ce centre qui fonctionne déjà, il y a un an.

Par Daouda ZONGO