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Le président ghanéen plaide pour un dédommagement des «20 millions d’africains» forcés à l’esclavage

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Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, sur le sujet de l'esclavaqe en Afrique

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a plaidé, le mardi 2 août 2022, dans une série de tweets pour que des réparations financières soient versées aux 20 millions d’Africains qui ont vu leur liberté réduite lors de l’esclavage, a rapporté RFI.

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a plaidé, le mardi 2 août 2022, pour que des réparations financières soient versées aux victimes de l’esclavage en Afrique et d’ajouter qu’il est grand temps qu’il y ait un débat sur le sujet.

«Il est temps que l’Afrique (dont 20 millions de filles et de fils ont vu leur liberté réduite et ont été vendus comme esclaves) reçoivent également des réparations», a écrit, dans une série de tweets, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.

«Il existe une myriade d’histoires de familles déchirées: des pères partis pêcher qui ne sont jamais revenus, des garçons partis jouer qui ne sont jamais rentrés à la maison, des filles parties chercher de l’eau qui n’ont jamais plus revu leurs parents. On ne peut pas quantifier les effets d’une telle tragédie, mais ils doivent être reconnus !», a-t-il insisté.

Aussi, le président Akufo-Addo a estimé qu’«il est maintenant temps de relancer et d’intensifier les discussions sur les réparations pour l’Afrique. Le moment est venu depuis longtemps», a-t-il conclu.

«Même si aucune somme d’argent ne pourra réparer les dommages causés par la traite des esclaves et ses conséquences qui se sont étendues sur plusieurs siècles, nous devons guérir des torts du passé », s’est-il encore affirmé et a exhorté l’Union africaine à s’engager avec les Africains de la diaspora afin de former un front uni pour faire avancer la cause des réparations, selon RFI.

En effet, la question des réparations pour les victimes de l’esclavage n’est pas nouvelle, a fait remarquer la directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), l’historienne Myriam Cottias et spécialiste de l’esclavage dans l’espace caribéen car il a été abordé dès le début du XXe siècle par des leaders panafricains, à la fois par des Afro-Américains aux États-Unis que par le mouvement abolitionniste européen sans jamais aboutir totalement.

L’esclavage ou la traite négrière atlantique a débuté au XVe siècle lorsque les Portugais ont commencé à acheter des hommes sur les côtes d’Afrique qu’ils ont explorées. La découverte du Nouveau Monde (l’Amérique) au XVIe siècle suivi de sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes ont fortement accéléré le processus de façon exponentielle.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)