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Lutte contre les attaques au Burkina: le Général Diendéré «disposé» à apporter sa «contribution»

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Le Général Gilbert Diendéré (Ph. d'archives)

Le général Gilbert Diendéré, ex-chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, a dit, ce mercredi  7 août, dans son mot de fin dans le cadre du procès du putsch manqué de 2015 dans lequel il est impliqué, être disposé à apporter sa contribution dans la lutte contre les attaques armées auxquelles fait face le Burkina dans ces dernières années.

Celui qu’on présente comme le présumé cerveau du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, le général Gilbert Diendéré, s’exprimant sur les attaques armées, a affirmé son soutien aux Forces de défense et de sécurité qui luttent contre ce mal.

«Je ne suis pas physiquement avec eux (FDS, NDLR), mais je prie pour qu’ils viennent à bout» de ces attaques, a dit le général, affirmant que c’est pour ne pas ouvrir une brèche pour que les terroristes entrent sur le territoire, qu’il ne voulait pas «qu’on désorganise l’armée».

«Du fond de ma cellule, je suis disposé à apporter ma contribution pour la défense de ma patrie. Je ne suis pas un traître et je ne trahirai au grand jamais mon pays», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le général Diendéré a «exprimé encore (sa) douleur pour ceux qui ont perdu la vie (durant les événements du 16 septembre 2015 et jours suivants), (sa) compassion pour les blessés et ceux qui ont perdu des biens».

Il n’a pas manqué de remercier le tribunal pour l’avoir écouté «et pour avoir compris ce qui s’est réellement passé», lui demandant de les (accusés) comprendre. «Je vous demande de me comprendre, de comprendre mes coaccusés, ceux pour qui je voudrais vous (solliciter) la clémence», a-t-il dit.

S’adressant à ses coaccusés, il leur a souhaité «bon courage» et leur demande «de garder espoir car le peuple burkinabè est mûr et saura leur accorder le pardon, ciment de la paix».

Aux avocats de la partie civile, il leur a adressé ses remerciements, mais dit reconnaitre qu’ils «n’ont pas été tendres envers» lui. Selon le général Diendéré, ils lui ont «permis de parfaire (sa) défense».

«Le parquet a requis contre moi, une peine très lourde. Je ne peux que lui dire merci pour cela. Je demande que Dieu le leur rende au centuple», a-t-il poursuivi, notant que les «réquisitions  (du parquet, NDLR) semblaient être du copier-coller avec l’arrêt de renvoi».

Plaidoirie des avocats de « Damiss »

Après les plaidoiries des avocats du général Diendéré, ce fut le tour de ceux du journaliste Adama Ouédraogo dit «Damiss» de plaider pour la cause de leur client.

Pour Me Paul Kéré et Me Stéphane Ouédraogo, leur client conteste les accusations portées contre lui. «Il n’est mêlé ni de près ni de loin à cette affaire», a affirmé Me Ouédraogo pour qui les infractions ne sont pas constituées.

«Il est innocent. C’est avec conscience que je m’en remet à votre juridiction pour qu’à l’heure de délibérer que vous l’acquittez», a dit au tribunal, Me Kéré qui a fait savoir que «Damiss» ne faisait que son travail de journaliste.

L’accusé quant à lui, a soutenu que si le tribunal le condamne, il l’aurait jugé, mais n’aura pas rendu justice. Damiss déclare alors que c’est son métier de journaliste qui l’a amené au camp Naba Koom II le 16 septembre 2015. «Je n’ai participé en rien dans cette affaire».

L’audience a été suspendue vers 17h00 et elle reprendra le vendredi 9 août 2019.

Par Daouda ZONGO