Accueil Monde Mali: Bamako «condamne des propos inamicaux et condescendants» d’un ministre nigérien

Mali: Bamako «condamne des propos inamicaux et condescendants» d’un ministre nigérien

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Le gouvernement malien a vivement réagi, dans un communiqué, aux critiques du ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, portées contre la gestion de la Transition par les militaires. Bamako dit «condamner et rejeter des propos inacceptables, inamicaux, et condescendants» de son voisin nigérien.

Dans un entretien accordé à RFI, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou s’était prononcé sur la gestion de la Transition au Mali par la junte. «Nous n’acceptons pas de diversion pour détourner les objectifs qui sont bien assignés à cette transition: la fin des élections à fin février. C’est très clair. Cette diversion ne sera pas acceptée», avait déclaré le ministre nigérien, laissant entendre que les élections en fin février n’étaient pas la priorité des militaires au pouvoir à Bamako. «En février 2022, les élections doivent avoir lieu, sinon nous allons associer l’ensemble de la communauté internationale aux sanctions contre les militaires maliens», avait prévenu le ministre Hassoumi Massaoudou.

Une sortie mal accueillie par Bamako qui a réagi, dans un communiqué, aux propos du ministre de son voisin nigérien. «Le gouvernement malien condamne et rejette ces propos inacceptables, inamicaux et condescendants», ont ainsi répliqué les autorités maliennes qui font remarquer que ce genre de propos n’était pas une première pour leur voisin le Niger. On se rappelle, en effet, que le président nigérien Mohamed Bazoum avait publiquement lancé une pique à la junte en ces termes: «Qui va faire la guerre à leur place? Ce serait facile si chaque fois qu’une armée de nos pays a un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir». Une déclaration qui avait déjà fait sortir les militaires de leurs gonds.

Au sujet du supposé accord entre les autorités maliennes et la société privée russe Wagner, Bamako n’a pas non plus fléchi face aux nombreuses polémiques qu’a suscitées cette question. Le Mali met en avant sa souveraineté et dit ne «permettre à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas». Bamako se dit «souverain et soucieux de préserver son intégrité territoriale».

Siaka CISSE (Stagiaire)