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Mali : sept personnes suspectées de tentative de coup d’État

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Une image illustrative

Sept personnes ont été présentées, le mardi 17 mai 2022, devant le Tribunal de la Commune 6 de Bamako. Inculpées pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’État et tentative de déstabilisation» dans la nuit du 11 au 12 mai, selon les autorités maliennes, les accusés sont perçus comme étant des affidés d’«un État occidental».

Ils sont sept à avoir été présentés devant le Tribunal de la Commune 6 de Bamako, selon une source judiciaire. Inculpés pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’État et tentative de déstabilisation», ils ont été placés sous mandat de dépôt.

Le plus gradé d’entre eux est le colonel Amadou Keïta. Rapporteur de la Commission défense du Conseil national de transition (CNT), M. Keïta est considéré comme un proche du président du CNT, le colonel Malick Diaw et membre de la junte.

Les autres accusés sont, entre autres, lieutenant, sous-lieutenant, sergent-chef et adjudant de l’infanterie, de la sécurité militaire ou encore de la cavalerie.

Parmi eux figure un membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), les ex-rebelles signataires de l’accord de paix de 2015, en la personne de Ahmed Ag Ahmeida. Un porte-parole de la CMA précise que ce dernier a été arrêté le 7 mai dernier, cinq jours avant la tentative de putsch présumé. Par conséquent, il lui dément toute implication dans une tentative de coup d’État.

Les autorités maliennes n’ont donné aucun détail sur les actes posés par les sept personnes suspectées. Elles sont accusées dans le communiqué gouvernemental d’avoir voulu «briser la dynamique de la refondation du Mali». Également, Bamako pointe du doigt le soutien d’un pays occidental dans cette tentative de putsch.

Le porte-parole du Mouvement Yerewolo-Debout, un soutien du pouvoir militaire de Koulouba et défenseur de la souveraineté nationale du Mali, Drissa Meminta, désigne la France qui, selon des sources diplomatiques citées par RFI, dément formellement tout lien.

Le président du Parti social-démocrate africain, Ismaël Sacko, l’un des leaders du Cadre qui rassemble les partis d’opposition à la junte au pouvoir, a estimé que cette annonce des autorités masque surtout un malaise grandissant au sein de l’Armée.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)