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Procès putsch de 2015: l’audience de confirmation des charges renvoyée au 25 octobre

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Me Arno Sempébré, Ph. Daouda ZONGO @wakatsera.com

L’audience de confirmation des charges dans l’affaire du putsch du 16 septembre 2015 au Burkina, a été une fois de plus renvoyée au 25 octobre 2017, en vue de permettre aux conseils des inculpés de prendre connaissance d’un certain nombre de pièces du dossier, pour mieux préparer la défense, a confié ce vendredi 6 septembre 2017, Me Arnaud Sempébré avocat de la défense, face à la presse.

Il y a « des clients qui encourent de lourdes sanctions donc il faut qu’on soit en état d’assurer leur défense », a dit Me Sempébré, affirmant que « toutes les parties ont reconnu que le dossier n’était pas au complet » car « il y a des pièces qui manquent, des pièces que le commissaire du gouvernement détient et qui ne faisaient pas partie du dossier qui a été mis à (leur) disposition ».

« Il s’est avéré que la dernière fois nous avons posé le problème de la transmission de l’entier dossier afin que nous soyons prêts à l’audience d’aujourd’hui, malheureusement, il y a des pièces essentielles de la procédure qui ne nous ont pas été communiquées à savoir les arrêts qui avaient été rendus pour permettre aux avocats étrangers d’être présents dans la procédure », a expliqué Me Michel Traoré, un des conseils des inculpés.

Egalement, selon Me Traoré, des pièces de « l’expertise des communications dont on a tant parlé et qui ont fait couler beaucoup d’encre n’ont pas aussi été produites dans le dossier mis à la disposition des avocats ».

L’une des pièces sur les communications qui est dénommée « la pièce I348 (est) relative au travail d’un expert sur les portables saisis avec certains accusés », selon Me Sempébré.

« Actuellement (…) il n’y a pas péril en la demeure, il faut aller au rythme qu’il faut en respectant les droits de sorte que celui qui est jugé et condamné sache qu’il l’a été en ayant les droits bien respectés », a indiqué un autre avocat de la défense, Me Seydou Roger Niamba pour qui « on ne vient pas à une audience pour fermer les yeux sur certaines irrégularités ».

Le 16 septembre 2015 des éléments de la garde présidentielle (RSP) ont perpétré un coup d’Etat suspendant ainsi pendant quelques jours le pouvoir de la transition mis en place après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ce putsch a fait officiellement 15 morts et plusieurs blessés.

Daouda ZONGO