Les responsables de Plan Burkina ont organisé le vendredi 24 septembre 2021, à Ouagadougou, une cérémonie pour la remise officielle du 1er Prix Ulrich Wickert au journaliste reporter burkinabè, Abdel Aziz Nabaloum qui a su mieux faire la promotion des droits des enfants, notamment ceux victimes du terrorisme, à travers son article : « Elèves déplacées internes : Cette corvée qui brise les espoirs d’éducation », publié le 28/12/2020 dans les Editions Sidwaya.
Plan Burkina a célébré avec ses invités le vendredi le Lauréat international du Prix Ulrich Wickert pour les droits de l’enfant 2021. Et c’est le Burkinabè Abdel Aziz Nabaloum qui a remporté cette année le Prix devant une centaine d’autres concurrents. Cette reconnaissance de la Fondation Ulrich Wickert récompense les meilleures productions journalistiques qui mettent à nu les problèmes des enfants et incite à une prise de conscience sur leurs conditions difficiles de vie.
M. Nabaloum a reçu, en plus du trophée, une somme de 6 000 Euros, soit un peu plus de trois millions de FCFA.
« Normalement, Abdel Aziz Nabaloum devait aller en Allemagne pour recevoir son prix mais avec les contraintes liées à la Covid-19, Plan Allemagne a demandé d’organiser une cérémonie ici pour lui remettre formellement et officiellement son prix », a expliqué le Représentant résident de Plan Burkina, Yaouba Kaigama, regrettant que « les élèves déplacés soient dans des situations très compliquées actuellement » à cause des attaques armées.
M. Kaigama a félicité le lauréat pour son prix. Pour lui et tous ceux qui travaillent pour les enfants surtout dans le contexte des personnes déplacées, a-t-il fait observer, l’article de M. Nabaloum « est vraiment une description touchante de la situation que vivent les filles et les garçons ».
Après avoir remercié les initiateurs du Prix et les premiers responsables du journal, Abdel Aziz Nabaloum a eu une pensée pour tous les enfants victimes de terrorisme au Burkina Faso. Dans ce sens il a réitéré ses salutations et ses encouragements à Plan Burkina qui fait un « travail extraordinaire » pour que les droits des enfants soient toujours promus et respectés au Burkina Faso.
« Ce prix, c’est d’abord une reconnaissance internationale et c’est une joie, une satisfaction pour moi de le recevoir. C’est toute la presse qui est honorée car c’est un prix international », a-t-il affirmé, estimant qu’à travers ce prix, ce sont tous les journalistes qui abattent un gros boulot pour l’épanouissement des enfants dans le pays qui sont honorés.
Le Prix Ulrich Wickert « est en même temps un hommage qu’on rend à tous ces enfants victimes du terrorisme au Burkina Faso. Il était de notre devoir d’attirer l’attention des autorités afin qu’elles se penchent sur leur situation car le terrorisme fait des dégâts et les enfants sont les premières victimes », s’est félicité le lauréat.
« Pour ce reportage les enfants étaient un peu réticents puisqu’ils le voyaient comme une manière d’exposer leur précarité. On a réussi à les convaincre que ce n’était pas ça l’objectif mais c’est plutôt plus interpeller les autorités et tous ceux qui peuvent contribuer à ce qu’on respecte leur droit à l’éducation, à la santé et lutter contre toutes les pires formes de violence », a confié Abdel Aziz Nabaloum, précisant que son papier « dénonce beaucoup de viol, d’abus sexuel, de maltraitance, etc. ».
Le prix de la Fondation Ulrich Wickert vise chaque année à récompenser les journalistes dans le monde entier pour ceux qui publient pour le droit des enfants.
Par Bernard BOUGOUM
