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Putsch manqué: «C’est plus que surréaliste» que de parler «d’implication» de Bassolé

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Le Général Djibrill Bassolé se dit victime d'un "acharnement politico-judiciaire" (Ph d'archives)

Les avocats de l’unique général de gendarmerie du Burkina, Djibrill Bassolé, ont débuté ce vendredi 16 août 2019, leur plaidoirie dans le cadre du dossier du putsch manqué de 2015, où l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaire et trahison. Pour eux c’est «surréaliste» de parler «d’implication» de leur client

Le général Djibrill Bassolé est accusé dans l’affaire du coup d’Etat manqué, selon ses conseils, sur la base des éléments sonores, versés dans le dossier, qu’ils jugent «non-authentiques, manipulés».

«Vous noterez que tous ces éléments sonores mis en charge contre M. Bassolé, sont sans origine, sans date» et «il n’y a pas eu de reconnaissance vocale», a dit Me Dieudonné Bonkoungou qui s’adressait au tribunal en charge du dossier du putsch.

Me Bonkoungou a, alors, demandé au tribunal, une fois de plus, d’écarter ces éléments sonores qui «n’ont pas de valeur probante». «Si l’attentat s’est arrêté le 23 septembre 2015, comment peut-on retenir la conversation avec Dame Fatoumata Diawara qui date du 29 septembre 2019» et qu’aurait eue l’accusé avec l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, «comme éléments de complicité» du général Bassolé, a-t-il poursuivi.

«Il n’y a aucune circonstance de fait et de temps rapportée par le parquet», a affirmé Me Bonkoungou, qui a soutenu que pour eux, «il n’y a même pas eu d’attentat (car) le régime de la transition n’était pas légal» et «c’est plus que surréaliste» que de parler de «l’implication de M. Bassolé» dans ces faits.

Pour ce qui est des infractions de meurtres, coups et blessures volontaires, Me Dieudonné Bonkoungou estime que son client ne peut pas être poursuivi pour ces infractions, sur la base de l’article 67 du code pénal. «Faire condamner M. Bassolé (pour cela) relève d’une absurdité», a fait savoir l’avocat. «Le parquet n’a pas dit qui il a tué, qui il a blessé», a fait observer Me Bonkoungou.

L’avocat a, alors, plaidé la relaxe de son client, car «il n’y a rien contre lui», dans le dossier du putsch manqué de septembre 2015.

L’audience a été suspendue à 16h57. Elle reprendra le lundi 19 août 2019.

Par Daouda ZONGO