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Ré-inhumation de Thomas Sankara: la famille souhaite que ses «restes soient ramenés à Dagnoen»

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Ce qui restait de la tombe de Thomas Sankara après exhumation des corps en mai 2015 (Ph. Carine Frenk-RFI)

La famille du père de la révolution burkinabè tué le 15 octobre 1987, le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara, souhaite que les «restes» de l’ex-président «soient ramenés au cimetière de Dagnoen» où les corps de l’ancien chef de l’Etat et ceux de ses compagnons de lutte ont été exhumés, pour des raisons d’enquêtes, selon une note parvenue à Wakat Séra, ce jeudi 16 février 2023.

La famille Sankara à travers cet «Appel Solennel, demande une Grace Présidentielle afin que les restes du président Thomas Sankara ne soient pas ré-inhumés au Conseil de l’Entente». La famille de Thomas Sankara s’estime lésée dans le choix du lieu qui est le Conseil de l’Entente par la force de l’Etat.

«Nous, la famille de Feu le président Thomas Sankara, nous nous sentons écrasée par la force de la puissance publique qui a décidé contre notre souhait de la ré-inhumation, au Conseil de l’Entente, des restes de mon époux, de notre père, de notre frère», soutient le texte.

Le document mentionne clairement le lieu que la famille a choisi pour la ré-inhumation du père de la révolution d’août 1983. «Notre souhait est que les restes soient ramenés à Dagnoen où ils ont été exhumés, où à défaut, au Jardin de l’Amitié au bout de l’avenue Thomas Sankara ou encore au Jardin Yennenga», martèle la note.

Pour la famille Sankara, le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, est leur dernier «recours contre l’arbitraire qui (les) écrase et (ils) ressentent ce refus comme la seconde Mort de (leur) époux, de (leur) père, de (leur) frère».

A en croire la famille de Sankara, «toutes (ses) nombreuses tentatives de résolution de la question (tentatives de joindre le président de la Transition), les propositions pour y arriver à un consensus, sont restées sans réponse».

La famille dit avoir engagé cette procédure dans le but de «simplement inhumer dignement pour la première fois» l’ancien président adulé par la jeunesse africaine et même au-delà de l’Afrique.

La note est signée par la femme de Thomas Sankara, ses deux fils et ses frères et sœurs. Il s’agit de Mariam Sankara, Philippe Sankara, Auguste sankara, les frères et les sœurs de celui dont s’inspires plusieurs dirigeants et leaders africains et partis et formations politiques Thomas Sankara.

Par Bernard BOUGOUM