Accueil Communiqué de presse Réconciliation nationale/démenti de la présidence du Faso: Ablassé Ouédraogo réagit

Réconciliation nationale/démenti de la présidence du Faso: Ablassé Ouédraogo réagit

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Ablassé Ouédraogo

Le président du parti Le Faso Autrement et Membre de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER), Ablassé Ouédraogo réagit, dans ce communiqué, à la mise au point de la présidence du Faso sur les propos qu’il a tenus dans l’émission « Les Grandes questions » du samedi 15 avril à la Radio Ouaga FM.

Le Président Ablassé OUEDRAOGO est très étonné et surpris par ce communiqué et voudrait éclairer l’opinion publique avec les remarques et observations suivantes :

  • Nous prenons acte du contenu du Communiqué de la Présidence du Faso en date du 19 avril 2017 et publié 20 avril 2017 démentant nos propos diffusés par la Radio Ouaga FM le samedi 15 avril 2017 dans l’émission « Les Grandes Questions » et voudrions remercier la Présidence du Faso pour tous les égards qui nous sont adressés à travers ce démenti.
  • Nos propos sont tirés de notre compréhension du contenu de l’audience que le Président du Faso, SEM Roch Marc Christian KABORE, a fait l’honneur à la CODER d’accorder à sa délégation le 31 mars 2017 et du message qu’il a bien voulu nous communiquer. Nous faisions partie de ladite délégation. Le Président du Faso était assisté de son Directeur de Cabinet M. Seydou ZAGRE et de son Conseiller Juridique M. Alexis KABORE. Donc, nous n’étions pas seuls à cette importante rencontre ;
  • Nous observons que la réaction de la Présidence du Faso est intervenue seulement cinq jours après la diffusion de nos propos sur Ouaga FM. Nous croyons comprendre que la publication du communiqué fait suite à la rencontre que le Président du Faso a eu le mardi 18 avril 2017 à Kosyam avec un groupuscule d’organisations de la Société Civile qui font de la pérennisation de la crise dans notre pays un fonds de commerce, un business. Celles-là mêmes qui sont allées avec une poignée d’individus perturber le repos de nos morts le vendredi 20 avril 2017 au cimetière de Gounghin. Et le cimetière ne saurait être un endroit pour mener des activités politiques. D’ailleurs, en d’autres temps et selon nos traditions, les âmes des morts les auraient poursuivis et attrapés. Mais, c’est peut-être à venir car les morts connaissent la vérité et les actes qui ne sont pas sincères. Ce qui explique aisément le fait que les Services de Communication de la Présidence du Faso se soient employés pour produire le démenti après cette rencontre, à travers ledit communiqué daté du 19 avril 2017 et publié le 20 avril 2017.
  • Nous voudrions confirmer qu’à ce jour, le Président du Faso, SEM Roch Marc Christian KABORE, n’a pas donné de soutien, ni matériel ni financier à la CODER. Par contre, et nous l’en remercions, le Président du Faso nous a prodigué des conseils sur la conduite du processus en soulignant le fait que « La réconciliation est une nécessité dans le respect de l’état de droit ». Tirant leçons des expériences tentées par notre pays pour la réalisation de la réconciliation, il a insisté sur «la nécessité d’une préparation minutieuse et méthodique pour éviter encore cette fois-ci de rater le coche ». Il a souligné que tous les Burkinabè sont pour la réconciliation.
  • Le Président du Faso étant le garant de l’unité nationale, il assure de facto le leadership d’un tel processus. De par la Constitution, ces actions relèvent de la responsabilité du Président du Faso qui ne saurait se mettre en marge du processus. A cet effet, le Président du Faso a demandé que les projets de Termes de Référence et de Mémorandum y relatifs, en cours d’élaboration par la CODER, lui soient soumis.
  • Il est clair que ce démenti de la Présidence du Faso sur nos propos, qui a une connotation politique, après celui fait dans l’Observateur Paalga N° 9343 du vendredi 14 au lundi 17 avril 2017 sur le voyage du président p.i. du CDP à Tuiré, M. Achille Tapsoba, ne sera certainement pas le dernier en cette période difficile que traverse le Burkina Faso.
  • Le Burkina Faso a besoin de paix, de stabilité, de sécurité, de concorde, de cohésion, d’unité et de réconciliation nationale. La réconciliation nationale est l’avenir du Burkina Faso.

Que Dieu aide les Burkinabè à se réconcilier entre eux et le Burkina Faso avec lui même.

Ouagadougou, le 23 avril 2017

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Président du Parti Le Faso Autrement
Membre de la CODER