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Trafic d’espèces protégées: trois trafiquants en possession de 41 perroquets gris à queue rouge déférés

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Une vue des trafiquants de perroquets

02-novembre-2021 (EAGLE-Togo)-Trois trafiquants de perroquets arrêtés le 26 octobre 2021, à Lomé, en possession de quarante-un perroquets gris à queue rouge, espèce entièrement protégée, ont été déférés à la prison civile de Lomé, le mardi 02 novembre 2021.

 Arrêtés pour flagrant délit de détention, de circulation et de la commercialisation illégale de produits fauniques à Lomé, les nommés BARRIGAH Théodos et KPADE Yao, de nationalité togolaise et NENGI Boro Innocent, de nationalité nigériane, ont d’abord été placés en garde à vue. Ils ont par la suite, été présentés au procureur et ont reconnu les faits avant d’être déférés  à la prison civile de Lomé. Ils auront à encourir une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un million à 50 millions de Francs CFA.

L’opération d’arrestation a été menée par les agents de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment (OCRTIDB) et le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) en collaboration avec EAGLE-Togo.

Le Nigérian NENGI, qui va chercher les perroquets gris à queue rouge vers les frontières du Nigeria et du Cameroun, appartient à un grand réseau de trafic de perroquets à travers le corridor Nigeria-Bénin-Togo-Ghana-Côte d’Ivoire et même le Burkina Faso. Le perroquet gris à queue rouge est l’oiseau sauvage le plus commercialisé bien qu’entièrement protégé par la Convention sur le commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction (CITES).

 La demande qui anime ce commerce illicite vient des collectionneurs et des éleveurs, mais aussi des citoyens qui les veulent comme animaux de compagnie. Cette espèce a souffert de sa capacité à imiter la parole humaine, ce qui en fait un animal de compagnie très recherché et du commerce qui a entraîné un déclin de près de 90% de la population au cours des deux dernières décennies.

Au Togo, le perroquet gris est très rare. Mais le pays constitue un pôle de transit et de commercialisation illicite de l’espèce. Pourtant, le nouveau code pénal dans son volet environnement renforce la protection de la faune et la flore. L’article 761 de ce code dispose : « La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million à cinquante millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code ».

Et, l’article  796 de ce même code exprime : « Quiconque fait circuler, vend, importe, exporte ou fait transiter le animaux sauvages, vivants, des trophées sans autorisation est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de cent mille à cinq cent mille francs CFA ou de l’une de ces deux peines »

Rappelons que le perroquet gris à queue rouge qui peut imiter une grande variété de sons qu’il entend se retrouve en Afrique équatoriale, notamment au Cameroun, au Nigéria, au Ghana, au Congo, au Gabon, en Angola, au Kenya, en Ouganda et en Côte d’Ivoire. Et, il a été inscrit sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en raison de la chute drastique de sa population. Ainsi, le commerce de cette espèce est donc interdit par la CITES.

(EAGLE-Togo)