Accueil A la une Vaccin contre le Covid-19: l’Afrique dans…le choix de l’embarras!

Vaccin contre le Covid-19: l’Afrique dans…le choix de l’embarras!

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Comme Pfiezr, plusieurs autres vaccins ont été développés

L’Afrique attendra encore, et comme toujours, que les bons samaritains européens, américains, ou chinois veuillent bien lui faire parvenir, quelques flacons du vaccin contre le Covid-19. Alors que les premiers patients ont déjà reçu les premières précieuses gouttes, aux Etats-Unis, au Royaume Uni, au Canada, en Russie et en Chine, en Afrique, on ne sait même pas quel vaccin choisir.  Alors que l’Union européenne prépare une campagne de vaccination coordonnée dans les 27 pays membres, l’Union africaine, elle félicite ses présidents dont les élections pour un troisième mandat anticonstitutionnel, et les campagnes électorales qui les ont précédées, ont drainé des marrées humaines qui ont royalement foulé aux pieds, toutes les pratiques liées au respect des gestes barrières. A cette occasion, même les plus simples de ces mesures, notamment le lavage des mains au savon et le port du masque, ont été ignorées.

Et, alors que le vaccin est gratuit et non obligatoire dans les pays «derrière la mer», en Afrique, on ne sait même pas combien il va coûter, si les traditionnels partenaires techniques et financiers ne l’offrent pas ou ne crachent pas au bassinet de l’aide à la coopération. Question: sur le continent noir, si on arrive à l’avoir, l’inoculation du liquide salvateur sera-t-elle obligatoire ou non? Une chose est certaine, la diabolisation du vaccin et les relents de paternalisme d’un autre âge, qui ont vicié le débat sur le sujet sur une radio française, sans oublier les mille et une infox sur le produit contre le Covid-19, qui ont fait le tour des réseaux sociaux, continueront à peser dans la balance. Pourtant il s’agit de sauver des vies!

De toute façon, malgré les statistiques dont la tendance est retournée de façon drastique à la hausse, les Africains, jusqu’ici, relativement épargnés par les ravages du virus, s’accrochent, invariablement, à la formule consacrée: «Dieu veille». Certes, pour un croyant, en Dieu ou aux mânes des ancêtres, la foi est un facteur déterminant et même vital. Sauf que nous oublions que nos religions les plus importantes, en l’occurrence, le catholicisme et l’islam, nous sont venues de ces continents où la course au vaccin contre le Covid-19 fait rage. Dieu a-t-il fui ces pays, pour se réfugier définitivement, bien au chaud, dans les églises et mosquées africaines, bondées deb monde tous les dimanches et vendredis?

Aides-toi et le ciel t’aidera, énonce, pourtant, le proverbe. Même si les prévisions dramatiques annoncées, au début de la pandémie,de  par les grands experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), se sont révélées inexactes, pour le plus grand bonheur de l’Afrique qui ne dispose pas de moyens prise en charge convenable, il est temps de revenir au respect des gestes barrières. Et surtout de commencer à courir derrière le vaccin à portée de main et de bourse, qu’il s’appelle Moderna, Pfizer, Spoutnik V, AstraZenecca, Sinopharm/Wuhan ou Sanofi.

Evidemment, surtout que la maladie vient essentiellement de ces pays dits puissants, la logique et l’assistance à personne en danger, voudraient que nos éternels «bienfaiteurs» songent à faire couler le vaccin vers l’Afrique, qui ne sait même pas si elle est sortie de la première vague ou si elle se trouve dans la deuxième ou troisième.

Par Wakat Séra