Il s’appelle Robert Francis Prevost. Il est né le 14 septembre 1955 à Chicago. Il est un pape catholique américain, de père d’origine française et de mère italienne. Membre de l’ordre de Saint Augustin, il est le premier pape augustinien. Il est créé cardinal le 30 septembre 2023. Elu ce 8 mai 2025, il est devenu le premier pape nord-américain.
Comme son prédécesseur, François, dont il avait la pleine confiance et en possède les mêmes plis altruistes, Léon XIV, est préoccupé, également, par le désastre humain des migrants, pour qui la Méditerranée est devenue le cimetière à ciel ouvert. Il est aussi conscient des enjeux climatiques. Mais, avant tout, le 267e successeur de Saint Pierre, est un fervent apôtre de la paix dans le monde. Comme le pape François, qui s’est même, armé de son humilité légendaire, mis à genoux devant le président sud-soudanais Salva Kiir et son vice-président à l’époque, Riek Machar pour quémander la paix pour le Soudan du Sud. L’image a son pesant d’or! Malheureusement, les deux hommes se regardent aujourd’hui en chien de faïence, des ennemis dont les positions de plus en plus radicales, ont pour conséquence de fragiliser davantage, la mince toile de paix qui se tissait au Soudan du Sud.
Ils attendaient tous ce moment dans la foi et le recueillement, mais surtout dans un suspense digne des grands derbys de football, sport dont le pape François, décédé le 21 avril était un inconditionnel. Désormais, les noirs, qui espéraient que le pape qui sortirait de ce conclave de 133 cardinaux, soit noir de peau comme eux, doivent ronger leur frein, jusqu’à la prochaine apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine du Vatican. Et, pour demeurer dans le même registre sportif, ceux qui misaient sur les chances de l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besugu ou de l’archevêque de Conakry, le cardinal guinéen Robert Sarah, font déjà, preuve de fair-play. Le pape est le berger de l’Eglise catholique, donc il est universel! Même si Victor 1er, Miltiade et Gélase, respectivement 14e, 32e et 49e papes étaient africains, ils étaient tous Berbères et de peau blanche. Qui plus est, les deux premiers ont dirigé l’Eglise catholique au moment où les évêques de Rome n’étaient pas encore désignés par le terme de «pape»!
L’espoir est-il encore permis d’avoir un pape noir? En tout cas, pour le moment, les églises catholiques, contrairement à celles occidentales continuent de faire le plein, que ça soit lors des célébrations, à chaque heure de la journée, les dimanches, comme les jours ordinaires! Malgré leur légendaire syncrétisme qui qui les rapproche de Dieu sans pouvoir les éloigner totalement de leurs dieux, les Africains ne laissent passer aucune occasion pour montrer leur foi catholique à toute épreuve. Alors qu’elle est sur le point, si elle ne l’est pas déjà, de devenir par le nombre massif de ses fidèles, la première fille de l’Eglise catholique, l’Afrique noire est bien en droit de célébrer, un jour, son «pape noir». Juste que ce jour met du temps à se lever. Du reste, si on a des «pères blancs» noirs, on doit pouvoir espérer avoir des «papes noirs», pour faire briller davantage, l’universalité de l’Eglise catholique, et l’égalité et la justice en son sein.
Pour l’instant, il faudra, pour les fidèles catholiques, s’habituer au nouveau visage, de 70 ans, du sommet du Vatican, en qui tous ont foi, dans la poursuite de l’œuvre de paix engagée dans le monde, par François, le pape des pauvres et des migrants. «Dieu fait toute chose bonne en son temps», enseigne la parole, celle de la foi religieuse catholique!
«Habemus papam»!
Par Wakat Séra