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VIDEO-Burkina: le MPS trouve «lamentable» la répression de la marche du 16 septembre

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Le président du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS), le Pr Augustin Loada a déploré la répression de la marche du 16 septembre 2019 qui visait à exiger entre autres, «des actions efficaces de lutte contre le terrorisme et les exécutions sommaires et extra-judiciaires». Pour lui «c’est lamentable» que l’on réprime des manifestants dans les rues de Ouagadougou, alors que des «frères et sœurs, dans le Nord (du pays), sont en train d’être massacrés par des groupes armés terroristes». Il réagissait dans une interview accordée à Wakat Séra qui sera bientôt publiée. Suivez l’intégralité de sa réaction sur cette vidéo de 3mn47s.

Extrait de la réaction du Pr Loada

«Nous déplorons ce qui s’est passé parce que le 16 septembre dans l’histoire du Burkina est une date qui est symbolique. Le peuple burkinabè débout a fait échec à un coup d’Etat et dit non au dicta que la CEDEAO, l’extérieur voulait lui imposer. Il y a des leçons à tirer de cette résistance.

Quand le peuple burkinabè se rassemble et se met débout personne ne peut lui imposer sa volonté. Nos frères et sœurs dans le Nord du pays sont en train d’être massacrés par des groupes armés terroristes. Nous ne trouvons mieux à faire que de gazer des manifestants dans les rues de Ouagadougou. Je trouve que c’est lamentable, c’est déplorable.

Je sais que force doit rester à la loi. Je suis d’accord que l’autorité de l’Etat doit être respecter. Mais pour que l’autorité de l’Etat soit respectée, il faut que l’Etat travail à reconquérir le consentement, l’assentiment de ses citoyens en leur donnant par exemple la sécurité qu’il faut. Il faut alors qu’il y ait de la constance, la cohérence…

Je pense qu’on peut traiter les situations sans nécessairement utiliser les muscles parce que parfois on peut aggraver la situation. Hors nous ne voyons pas de la lisibilité dans la politique du gouvernement en matière de fermeté lorsqu’il s’agit de maintenir l’autorité de l’Etat…

Pourquoi par exemple à Yirgou on n’a pas utilisé les muscles ? Ou encore pourquoi, par exemple, les terroristes qui défient chaque jour l’autorité de l’Etat, l’Etat ne met pas de muscles là-bas ?

Oui il faut que force reste à la loi. Oui il faut que l’autorité de l’Etat soit respectée, mais dans ce cas il faut que le principe soit respecté partout, non seulement pour les gouvernés mais aussi pour les gouvernants. »