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Yes we CAN!

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La Côte d'Ivoire compte offrir une belle fête à l'Afrique entière (Ph. COCAN 2023)

La grand-messe du football africain commence ce samedi. Elle sera à sa 34e édition et c’est la Côte d’Ivoire qui dit «akwaba» à 24 équipes, dont la sélection du pays hôte. Elles seront donc 23 à aller à la conquête de dame coupe qui avait convolé en justes noces avec le Sénégal, à l’occasion de la précédente compétition qu’a abritée, en 2023, le Cameroun. Tout est fin prêt pour servir à l’Afrique, la meilleure des CAN jamais organisées, ont affirmé les responsables du Comité d’organisation de cette Coupe d’Afrique des Nations, qui s’annonce de haut vol en matière de jeu sur le terrain mais aussi des belles infrastructures sportives. En tout cas, les cinq grandes villes qui offrent l’hospitalité aux étrangers de la Côte d’Ivoire pour un bon mois, ont connu la grande toilette, au même titre que les différents stades où le ballon rond rebondira, pour le bonheur de l’Afrique.

Une Afrique qui sait prouver, chaque fois qu’elle en a l’occasion, qu’elle n’est pas qu’un continent de terrorisme au Sahel, de rebellions en République Démocratique du Congo, de guerres au Soudan, de famine en Somalie, de simulacre d’élections, de flirts avec le 3e mandat anticonstitutionnel, de putschs militaires, d’atteintes aux droits de l’homme, de mauvaise gouvernance, etc. Abidjan, «la Perle des Lagunes», Bouaké la ville «CEDEAO», Korhogo la ville du «Poro», Yamoussoukro ou «Yakro» la capitale, et San Pedro la ville balnéaire, seront donc, du 13 janvier au 11 février, des condensés du continent noir, où, comme au Brésil, le foot est simplement magique! Alors que les Lions du Sénégal et leur feu-follet de Babali, Sadio Mané, chercheront à défendre ce trophée conquis jusqu’au bout du suspense en 2023, face aux Pharaons d’Egypte et leur roi de Liverpool, Mohamed  Salah, les 23 autres chercheront à les faire descendre du toit de l’Afrique.

C’est certain, la lutte sera âpre, compte tenu du nivellement profond des valeurs. Le temps où parler de vainqueurs de la CAN, fait penser systématiquement à l’Egypte, au Cameroun, au Ghana ou au Nigeria, est révolu. Désormais, le ballon est rond pour tous et chaque nation défend crânement et avec une fierté certaine son drapeau. Les complexes d’infériorité ou de supériorité se sont définitivement évanouis, la plupart des équipes étant composées de footballeurs évoluant dans les mêmes clubs en occident, et bénéficiant des mêmes infrastructures d’entraînement et surtout jouant ensemble, ou se frottant régulièrement les uns contre les autres, sur les terrains des championnats anglais, espagnol, allemand, italien, français, belge, ou depuis quelque temps des Emirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, et du Qatar. L’Egypte, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Algérie, ne sont plus ces ogres tant redoutés par la Zambie qui a d’ailleurs été vainqueur en 2012, le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, reine également de l’Afrique du foot en 1974 au temps où elle portait le nom de Zaïre, le Mali, la Guinée, la Guinée Equatoriale, la Guinée Bissau, la Gambie, la Tanzanie, le Cap-Vert, le Mozambique, la Namibie et l’Angola.

Certes, le Maroc est favori malgré lui, auréolé de sa quatrième place à la dernière coupe du monde au Qatar. De même les Lions Indomptables, mais de plus en plus domptés, du Cameroun donnent encore quelques frayeurs mais juste à cause de leur glorieux passé. Le Sénégal tenant du titre ira à la défense de son trophée avec hargne. L’Egypte, l’Algérie et le Ghana chercheront à revenir dans la cour des grands. Et la Côte d’Ivoire, pays organisateur voudra bien accrocher une troisième étoile à la tunique orange après celles de 2015, et bien lointaine de 1992. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils restent tous des favoris sur le papier, alors que c’est sur le terrain que tout se jouera. En tout cas, chaque pays aimerait être l’élu de dame coupe au soir du 11 février et se battra donc pour!

Akwaba et que l’esprit sportif soit roi, pour que le fête soit belle!

Par Wakat Séra