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5e recensement de la Population et de l’Habitation : « En dépit du contexte sécuritaire…»

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Le Premier ministre (à gauche) et le chef de file des partenaires techniques et financiers

Le Premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré, a procédé le 23 septembre 2019 à Ouagadougou, au lancement du cinquième Recensement général de la Population et de l’Habitation (RGPH). Pour lui, cette opération qui permettra de « connaitre la situation démographique du Burkina Faso », doit être faite, malgré le contexte sécuritaire.

Du 16 novembre au 15 décembre 2019 aura lieu le cinquième recensement général de la Population et de l’Habitation (RGPH). Selon le directeur général de l’Institut national de la Statistique et de la Démographie (INSD), Boureima Ouédraogo, qui a fait une présentation du processus, ce dénombrement va concerner « toute personne vivant au Burkina Faso au moment de l’opération sans exception et sans distinction d’âge, d’ethnie, de religion, de nationalité, de sexe… ».

Et pour être pris en compte, il est important de détenir, comme document administratif, une carte nationale d’identité, un passeport, un acte de naissance ou jugement supplétif ou le carnet de famille. Il explique que ce sont 18 milliards de FCFA qui ont été mobilisés par l’Etat burkinabè et ses partenaires pour le recensement qui va mobiliser 20 916 agents recenseurs. M. Ouédraogo a aussi précisé que les technologies de l’information et de la communication notamment les smartphones et les tablettes seront utilisées pour la collecte des données.

Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Auguste Kpognon, tout en invitant les populations à adhérer à l’opération par cette formule : « Oui je suis concerné, oui je participe », a appelé pour « un dénombrement sécurisé ».

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, revenant sur l’importance du 5e RGPH, a déclaré qu’il servira à « l’actualisation des informations réalisées en 2006, le renouvellement de la base de sondage, à la production d’indicateurs démographiques, économiques et sociaux fiables » et fourniront des « données sur l’effectif de la population, sa composition, sa répartition spatiale, la croissance démographique, la fécondité, les migrations… ».

Il ajoute que ce « sont des informations indispensables pour une bonne planification des objectifs nationaux de développement, mais aussi pour le suivi des engagements internationaux ». A en croire M. Dabiré, « ces données déterminent les besoins sociaux de base à satisfaire en termes de santé, d’éducation, de formation, d’alimentation, d’emploi, de logement… ». Pour le Premier ministre, « en dépit d’un contexte sécuritaire particulier, il est important que cette opération soit faite ».

En rappel, le premier recensement qui a eu lieu, au Burkina Faso (Haute-Volta au moment des faits), en 1975 avait dénombré 5 600 000 habitants. Ce chiffre, 10 ans plus tard, est passé à 7 900 000. En 1996, il a été dénombré 10 300 000 habitants et en 2006, au 4e RGPH, ce sont 14 millions d’âmes qui avaient été recensées.

Par Boureima DEMBELE