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Affaire Dabo Boukary: le général Diendéré condamné à 20 ans de prison ferme

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Le général Gilbert Diendéré accusé dans le dossier de l’affaire Dabo Boukary, étudiant en 7è année de médecine qui a trouvé la mort à Ouagadougou, au Conseil de l’Entente le 19 mai 1990, a été condamné, ce mercredi 22 septembre 2022, à 20 ans de prison ferme avec une amende d’un million de F CFA. Le médecin colonel Mamadou Bamba quant à lui écope d’une peine d’emprisonnement de 10 ans ferme avec une amende d’un million de F CFA et il a été retenu la peine de 30 ans d’emprisonnement ferme et d’une amende de 5 millions de F CFA pour Magloire Yougbaré jugé par contumace.

La Chambre criminelle de Ouagadougou après examen du dossier de l’affaire dite de l’étudiant Boukary Dabo, trois jours durant, a rendu son verdict dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 septembre 2022.

Le tribunal a jugé le général Gilbert Diendéré coupable des faits d’arrestation et de séquestration et l’a condamné à 20 ans de prison ferme et à verser une amende d’un million de F CFA. Le médecin colonel Mamadou Bamba, lui a écopé une peine d’emprisonnement 10 ans avec une amende d’un million de F CFA et Magloire Yougbaré a été condamné à une peine de 30 ans et d’une amende de 5 millions de FCFA.

Le tribunal décerne un mandat d’arrêt contre M. Yougbaré et condamne les accusés au dépens.

Les trois accusés étaient poursuivis respectivement pour des faits de «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et recel de cadavre», «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée» et «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée».

La Chambre criminelle de Ouagadougou a jugé l’action publique éteinte pour ce qui est des faits de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et recel de cadavre.

Les ayants droit de Boukary Dabo et l’Union général des étudiants du Burkina (UGEB) réclament chacun un franc symbolique et la construction de la tombe de l’étudiant Dabo.

C’est suite à des manifestations à l’Université de Ouagadougou que des militaires du Centre national d’entraînement commando (CNEC) ont procédé aux arrestations des étudiants qu’ils ont séquestrés et manœuvrés en mai 1990. Parmi ces étudiants y figurait Boukary Dabo qui est décédé dans les locaux du Conseil de l’Entente de suite des tortures. Le corps a été transporté à Pô où il a été inhumé.

Trente-deux ans après les faits et 22 ans de procédure, le dossier a connu un jugement et le verdict prononcé, le tard dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 septembre 2022.

Par Daouda ZONGO