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Affaire forêt de Kua : la Coalition citoyenne pour la Préservation de l’Environnement se joint à la lutte

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Le déclassement de la forêt de Kua suscite une grosse polémique (Ph. d'illustration)

Le débat autour de la forêt de Kua a suscité la création d’un regroupements d’associations et de personnes qui défendent l’environnement. Dénommée Coalition citoyenne pour la Préservation de l’Environnement (CCPE), les porte-paroles ont animé une conférence de presse, ce 31 mai 2019 à Ouagadougou pour affirmer leur « non » au projet de la construction de l’hôpital de référence sur le site de Kua au détriment de la forêt.

La stratégie mise en place par la Coalition citoyenne pour la Préservation de l’Environnement (CCPE) pour cette première sortie médiatique a été de faire étalage de toute l’importance de la forêt classée de Kua pour la ville de Bobo-Dioulasso.

Ainsi, le porte-parole de la Coalition Cléophas Zerbo a fait savoir que la forêt de Kua couvre une superficie de 350 ha, et comporte cinq sources d’eau naturelles dont une pérenne, une réserve de l’ONEA pour l’approvisionnement de la ville de Bobo-Dioulasso en eau potable, 170 espèces végétales ligneuses et herbacées, 122 pieds à l’hectare, soir 40 000 pied pour l’ensemble de la forêt. Il a aussi signalé que cette forêt est le refuge de nombreuses espèces fauniques que sont les lièvres, rats, écureuils, oiseaux, singes, reptiles…

Il a saisi l’occasion pour réagir aux propos du ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, pour qui la zone délimitée n’est pas boisée. Pour le porte-parole de la Coalition, ces 16ha retenus pour la construction du centre de santé, contient la plus grande population de karité et de néré de la forêt de Kua.

Des membres de a Coalition, avec le porte-parole Cléophas Zerbo (2e à droite)

Il explique que dans le cadre du Programme d’Appui à la Gestion durable des Ressources forestières, des actions de renforcement de densité et d’enrichissement en espèces utilitaires sont prévues. D’un coût de 11 milliards, ce programme allant de 2018 à 2021, doit contribuer à « reboiser les parties clairsemées ».

Par Boureima DEMBELE