Le mouvement de la société civile le « Citoyen africain pour la renaissance (CAR) a rencontré la presse ce dimanche 6 janvier 2019, pour donner son avis sur les affrontements communautaires à Yirgou-Floubé, dans le Centre-Nord, qui a fait officiellement 47 morts. Selon son président, Hervé Ouattara, « des sanctions s’imposent » à la suite de ces « attaques lâches », dénonçant le « laxisme du président » Roch Kaboré.
Le CAR qui dit « condamner avec fermeté ces attaques lâches contre la communauté peulh », estime que « des sanctions s’imposent pour que plus jamais de telles violences ne se reproduisent ».
« Le vivre ensemble ne se décrète pas mais se réalise dans les faits. Nous sommes tous des victimes potentielles donc que personne ne s’en réjouisse », a affirmé M. Ouattara pour qui « Burkina traverse une mauvaise passe et il est temps de se ressaisir et de ramener l’autorité de l’Etat partout ».
Ce mouvement appelle le gouvernement « à faire preuve d’anticipation, de bon sens et de travailler à essuyer les larmes des mères qui pleurent leur enfants, des épouses qui pleurent leur maris et des enfants qui pleurent leurs pères ».
Hervé Ouattara qui dit qu’il « attendait mieux du président », a estimé que « toutes les victimes de cette barbarie communautaire méritent un hommage national pour réaffirmer notre appartenance à la même patrie ».
Par ailleurs, le président du CAR a appelé le chef de l’État Roch Kaboré à engager « très rapidement un dialogue avec l’opposition et les organisations de la société civile », notamment, « pour rechercher une solution adéquate ».
« Le CAR reste attaché à l’unité, l’intégrité, la laïcité, la souveraineté et aux principes républicains qui fondent notre pays. Nous reitérons notre conviction que seul dans la paix le peuple burkinabè se développera », a conclu Hervé Ouattara.
Par Daouda ZONGO
