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Agriculture biologique urbaine et péri-urbaine: la France vient en appui à huit associations burkinabè

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L'ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade

L’Ambassade de France au Burkina à travers le fond PISCCA (Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs) vient en appui à huit associations oeuvrant dans l’agriculture biologique urbaine et péri-urbaine à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, avec 262 millions F CFA. Le lancement de leurs différents projets a été fait le mercredi 9 juin 2020 à l’Institut française.

Sur 71 projets recueillis à la suite d’un appel à projet, huit ont été sélectionnés pour être accompagnés par l’Ambassade de France au Burkina Faso avec le fonds PISCCA qui s’élève à 262 millions F CFA.

Le fonds PISCCA est un outil à disposition des ambassades des pays où se concentre l’aide publique au développement de la France et permet le financement de microprojets visant à lutter contre la pauvreté et à renforcer les acteurs locaux du développement.

Ce fonds a pour objectifs prioritaires de renforcer la société civile et de donner une meilleure visibilité aux acteurs de la société civile ; appuyer les initiatives de la société civile agissant en faveur de l’égalité des genres, la transparence, la participation citoyenne, la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ; renforcer les échanges et les synergies entre les acteurs pour créer des effets leviers ; améliorer la gouvernance et le dialogue entre société civile et autorités publiques pour permettre à la première de porter des revendications auprès de celles-ci et veiller à la prise en compte dans le débat public des groupes les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.

Le public au lancement des projets associatifs

Le financement des projets associatifs «agriculture biologique urbaine et péri-urbaine» vise à augmenter la production à proximité des villes dans le but de pouvoir accéder à une alimentation de qualité, a affirmé l’ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade. «La deuxième préoccupation c’est de faire en sorte qu’à travers ces associations, ces organisations de la société civile, qu’on aide les producteurs, à la fois améliorer leur capacité en terme de production bio dans les zones péri-urbaines et en même temps protéger quelque part les consommateurs», a poursuivi M. Hallade.

«L’idée c’est de pouvoir utiliser des modes de production culturale qui respecte l’environnement, sans produit chimique avec différentes techniques culturales qui font qu’on produit des produits de meilleurs qualités (…) et protéger la santé des consommateurs et en même temps la qualité et la pérennité des terres», a soutenu l’ambassadeur de France au Burkina, notant qu’il «compte beaucoup sur les associations pour réaliser ce projet, pour pouvoir faire la démonstration de leur capacité». Il dit espérer que «ces huit projets vont aboutir et d’ici quelques mois on va pouvoir aller sur le terrain ou au tour d’une cérémonie pour voir ou visualiser ce que ces associations ont pu réaliser».

Le lancement des projets a été fait en présence du maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, d’un représentant du ministre burkinabè de l’Agriculture et d’un représentant du ministre burkinabè en charge de l’Environnement.

Le maire Armand Béouindé

Pour le maire Béouindé, le fonds PISCCA vient à point nommé. Il a tenu à remercier la coopération française, à l’Ambassade française d’avoir pensé à soutenir les associations de la société civile dans leurs œuvres, leur investissement pour une ville durable.

«Ouagadougou fait partie de ce réseau de villes qui se sont inscrites dans la tradition écologique. Ici à Ouagadougou, nous nous sommes inscrits résolument dans cette dynamique. L’agriculture urbaine et péri-urbaine fait partie de nos projets», a laissé entendre le maire, déclarant avoir aménagé à ce jour cinq hectares dans la ceinture verte où deux cents femmes y seront installées pour faire du maraichage et 100 pépiniéristes.

«Vous avez vu juste en mettant ce fonds à la disposition des associations qui vont surement contribuer au développement économique, à créer de l’emploi au niveau des femmes et des jeunes.

Le représentant du ministre burkinabè en charge de l’Agriculture

Quant aux représentants des ministres de l’Agriculture et de l’Environnement, ils ont salué l’initiative de l’Ambassade de France de soutenir des projets visant à promouvoir l’agriculture biologique qui permettra d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle, de réduire le chômage, et permettre le développement durable qui préservera l’environnement et en même temps la santé des agriculteurs et les consommateurs. Ils ont invité les associations bénéficiaires du fonds PISCCA à l’usage correcte des fonds pour la mise en œuvre des projets.

Nicole Wendyam Ouédraogo, présidente de l’Association Song-tab-yalgré

«Le fonds PISCCA vient nous permettre de concrétiser nos rêves parce que nous avons des commandes mais nous ne pouvons pas honorer car nous n’avions pas la capacité financière et technique de pouvoir le faire. Grâce au Fonds PISCCA nous allons pouvoir mettre nos activités à l’échelle et pouvoir honorer ces marchés», s’est réjoui Nicole Wendyam Ouédraogo, présidente de l’Association Song-tab-yalgré (S’entre aider pour grandir), une des associations bénéficiaires.

Les associations bénéficiaires et leurs projets

Par Daouda ZONGO